Consensus et dissensus dans les politiques culturelles numériques
Voici la vidéo ( 45 min) de l’intervention d’Alain Giffard lors d’une séance de travail du groupe « Technologies Relationnelles » d’Ars industrialis.
La séance était consacrée à la « guerre civile numérique » et il m’a semblé que les propos d’Alain Giffard étaient précieux pour re-contextualiser ce concept de guerre civile numérique qui reprend le titre d’un ouvrage de Paul Jorion paru en Mai 2011 :
Défaut: algorithme grammatisation technologies relationnelles
by Christian
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Les enjeux de la grammatisation des relations
(Les illustrations sont de Pavel.K, dessinateur, caricaturiste et illustrateur, que je remercie chaleureusement pour son travail)
Motivations
Je ne vais essayer de faire qu’une seule chose dans ce texte, commenter et expliciter la phrase suivante :
» les technologies relationnelles produisent des relations grammatisées «
*
Au sein d’Ars Industrialis, nous avons à plusieurs reprises souligné l’importance du processus de grammatisation :
La grammatisation est un processus de description, de formalisation et de discrétisation des comportements humains (voix et gestes) qui permet leur reproductibilité. Grammatiser, c’est isoler des grammes et des graphes (éléments constitutifs en nombre finis formant un système). Grammatiser c’est donc discrétiser un signal et de ce fait pouvoir le reproduire. Par exemple, je peux discrétiser la langue avec une trentaine de signes diacritiques : les lettres de l’alphabet. L’alphabet permet de retranscrire n’importe quelle langue du monde dont il accomplit la discrétisation littérale.
Le concept de grammatisation permet de définir des époques et des techniques qui apparaissent et qui ne disparaissent jamais (en aucun cas l’informatique ne fait disparaître la lecture et l’écriture, c’est au contraire une archi-lecture qui change les conditions de la lecture et de l’écriture).
Nous avons également rappelé qu’après la grammatisation de la parole (écriture) puis geste (machine outils), nous en étions actuellement au stade de la « grammatisation des relations », chacun ayant en tête le phénomène des réseaux sociaux (fonctions de partage, de collaboration et de communication) de ces dernières années. C’est cette « grammatisation des relations » qui est l’objet du groupe de travail sur les technologies relationnelles.
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Défaut: Ars-Industrialis soin technologies relationnelles
by Christian
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Vidéos de la séance « Soin et Relation »
Voici les vidéos de la dernière séance publique d’Ars Industrialis qui avait lieu le 15 Janvier 2011 sur le thème « Soin et Relation » avec Frédéric Worms comme invité.
Industrialisation de la pollution numérique
Amazon Simple Email Service est le nouveau service d’Amazon AWS.
Comme le dit Karl :
the cost of spam « Email messages are charged at $0.10 per thousand. »
Outre le fait qu’Amazon va prendre part au business du SPAM tout en se dégageant de toute responsabilité, on ne m’empêchera de penser qu’Amazon se met en possibilité de récupérer, en les centralisant, toutes les mailling lists de l’industrie du SPAM. Bien sûr, il ne le feront pas … jusqu’au jour où ils le feront eux-mêmes, ou une fuite le fera à leur place.
En attendant, çà va sûrement faire plaisir aux FAI et Industriels des Telecom de savoir qu’ils vont investir dans des infrastructures pour mieux servir l’industrialisation de cette pollution numérique.
Soin et relation
Ce Samedi 15 Janvier 2011, 14h, au Théâtre de la Colline, Ars Industrialis vous invite à une séance publique autour de la question et du soin et de la relation.
L’invité sera Frédéric Worms, fin connaisseur de la philosophie française, il est par ailleurs un spécialiste reconnu de Bergson. Ars Industrialis le reçoit également suite la parution de son ouvrage « Le moment du soin » (cf Les relations de soin).
J’ouvrirai la séance en tentant d’introduire les questions relatives aux technologies relationnelles, qui feront l’objet d’une prochaine séance, puis Bernard Stiegler interviendra ensuite avant de laisser place aux questions et à la discussion.
De la mécroissance à l’économie de la contribution en passant par les technologies relationnelles
L’ARCEP (Autorité de régulation des communications et des postes) édite sa nouvelle revue trimestrielle « Les cahiers de l’ARCEP« , qui ont pris la suite de « La Lettre de l’Autorité » publiée depuis la création de l’institution, en 1997.
Dans le dernier numéro (PDF gratuit) consacré aux « TIC et développement durable », j’ai le plaisir de contribuer à la revue avec l’article : « De la mécroissance à l’économie de la contribution, en passant par les technologies relationnelles ».
MeetUp Semantic Web : « comment réconcilier le SI legacy et le Web par le Web sémantique ? »
Voici l’enregistrement vidéo du MeetUp Semantic Web de décembre 2010 qui avait lieu au Centre Pompidou. Il y a eu un compte rendu sur le blog d’Antidot. Antidot qui était l’organisateur, avec la participation de l’IRI.
La vidéo a été enregistré par Christian Mrasilevici, qui s’occupe également de Rencontre et débats autrement.
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MeetUp Semantic Web
Ce jeudi 16 décembre 2010, à 17h, rendez-vous au MeetUp Semantic Web (entrée libre et gratuite). C’est organisé par Gautier Poupeau et Antidot, Alexandre Monnin et l’IRI nous hébergeront dans la salle Piazza du Centre Pompidou.
J’y interviendrai en reprenant certains propos que j’ai tenu cette année au sujet des technologies relationnelles pour les appliquer au web sémantique. J’essayerai également d’ouvrir le débat sur l’actualité du web sémantique : sérialisation du RDF, API RDF et RDF comme Hypermedia Type.
Il y aura apparemment du beau monde si j’en juge par la liste des inscrits 🙂
Défaut: Éthique Politique technologies relationnelles
by Christian
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Irresponsabilité et violation
Quand on voit comment les partis politiques appréhendent les potentialités des technologies relationnelles on est en droit de s’attendre à tout – et au pire – dans le cadre de la campagne pour la prochaine élection présidentielle.
Par où l’on voit que les technologies relationnelles peuvent très bien être utilisées sans aucune technique relationnelle (une utilisation sans vergogne). On peut utiliser des technologies relationnelles pour détruire des liens et des relations.
Il y a une violation, pour reprendre le terme de Frédéric Worms ; c’est quand une relation est rompue que ce que portait la relation apparaît comme un manque ou une tragédie.
Confronté à de tels détournements et violations des techniques relationnelles (le savoir-vivre et le savoir être-ensemble), les partis politiques pourront toujours dire qu’ils n’étaient pas au courant, que le militant a agi seul, un peu comme le fait la Société Générale avec Kiervel, ou actuellement les ministres qui passent leur temps à dire qu’ils ne savaient pas ou qu’ils n’étaient pas au courant (des agissements, des circulaires, des fichiers illégaux, etc.).
Or on a les employés et les militants qu’on mérite. Et être un responsable, que ce soit en entreprise ou en politique, cela veut d’abord dire être responsable.
Et pour l’instant, c’est le parti dont les responsables fustigent le plus le web et ses dérives qui y adopte les pratiques les plus détestables.
On jugera les prétendants et leur parti sur leur discours mais aussi tout autant sur leurs pratiques : auront-ils des techniques relationnelles dans leur stratégie relative aux technologies relationnelles ou bien des techniques de violation des relations et des liens ?