26 Avr 2017, 9:21
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La nouvelle éthique technologique

Voici la vidéo de mon intervention à Devoxx faite à l’invitation des organisateurs que je remercie :

Empathie et éthique de la technique

Je crois qu’il faut prendre avec grand sérieux la question de l’éthique Simondonienne en ce qu’elle est une éthique de la technique. Lors du « Séminaire Simondon ENS-MSH » du 27 Septembre 2011, Vincent Bontems a précisé que la question éthique était posée une fois en introduction et une autre fois en conclusion de textes de Simondon. C’est un donc un thème qui ouvre et/ou clos les œuvres de Simondon comme pour mettre en tension les motivations de tout ce que va essayer de dire le texte de l’œuvre.

L’énigme de l’éthique de la technique chez Simondon est condensée dans cette forme de compassion qu’il a pour les machines et qui l’amène à comparer l’objet technique soit à un esclave qu’il faut libérer soit à une vieille personne qu’il faut respecter. Il y a donc une éthique de la compassion envers les individus techniques chez Simondon, une éthique qui motive la thèse d’un mode d’existence propre des objets techniques.

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Irresponsabilité et violation

Quand on voit comment les partis politiques appréhendent les potentialités des technologies relationnelles on est en droit de s’attendre à tout – et au pire – dans le cadre de la campagne pour la prochaine élection présidentielle.

Par où l’on voit que les technologies relationnelles peuvent très bien être utilisées sans aucune technique relationnelle (une utilisation sans vergogne). On peut utiliser des technologies relationnelles pour détruire des liens et des relations.

Il y a une violation, pour reprendre le terme de Frédéric Worms ; c’est quand une relation est rompue que ce que portait la relation apparaît comme un manque ou une tragédie.

Confronté à de tels détournements et violations des techniques relationnelles (le savoir-vivre et le savoir être-ensemble), les partis politiques pourront toujours dire qu’ils n’étaient pas au courant, que le militant a agi seul, un peu comme le fait la Société Générale avec Kiervel, ou actuellement les ministres qui passent leur temps à dire qu’ils ne savaient pas ou qu’ils n’étaient pas au courant (des agissements, des circulaires, des fichiers illégaux, etc.).

Or on a les employés et les militants qu’on mérite. Et être un responsable, que ce soit en entreprise ou en politique, cela veut d’abord dire être responsable.

Et pour l’instant, c’est le parti dont les responsables fustigent le plus le web et ses dérives qui y adopte les pratiques les plus détestables.

On jugera les prétendants et leur parti sur leur discours mais aussi tout autant sur leurs pratiques : auront-ils des techniques relationnelles dans leur stratégie relative aux technologies relationnelles ou bien des techniques de violation des relations et des liens ?