A propos de « L’âge de la Multitude »

L’âge de la multitude a fait l’objet d’une récente polémique suite à la critique de Dominique Boullier publiée sur Internet Actu. Les auteurs, Henri Verdier et Nicolas Colin ont chacun répondu à cette critique, et Dominique Boullier s’est fendu d’une réponse aux réponses.

Très méfiant en ce qui concerne les publications sur le “Numérique”, la polémique m’a toutefois incité à aller voir par moi-même. J’ai donc lu le livre et je dis tout de suite qu’il mérite une lecture.

Je ne vais pas ici faire une étude de texte détaillée, et vais me contenter de quelques  remarques. more »

L’annotation avec les liseuses

C’est un vrai plaisir de pouvoir annoter les livres numériques avec une liseuse.

Sur Kindle, le fichier des annotations est extrêmement rustique et on aimerait bien qu’un format normalisé et très structuré s’impose car c’est typiquement avec cela que l’on va pouvoir travailler avec nos données d’annotation.

Mais ne faisons pas la fine bouche : retrouver ses passages surlignés rassemblés dans un fichier numérique, de manière simple, c’est quand même le début d’autre chose dans le rapport aux oeuvres.

Autre constat, évident mais qui apparaît rapidement, les parties soulignés du livre, si elles donnent une nouvelle manière de spatialiser l’oeuvre une fois mises côte-à-côte, ne sont plus visibles dans leur contexte. La vision d’ensemble se fait au prix d’une décontextualisation des parties soulignées, ce qui diminue l’adhérence « de support » entre les annotations et l’oeuvre.

J’aimerais bien savoir comment c’est sur les autres types de liseuses et comment cela est évalué par leurs utilisateurs.

Ecrire pour des machines

Voici la vidéo de mon intervention au séminaire PRECIP,  « Enseigner l’écriture numérique ? »,  qui s’est tenu les 4 et 5 Avril 2012 à l’UTC de Compiègne.

Je vous invite à découvrir les autres interventions.

 

 

Quelle filière industrielle pour la numérisation du patrimoine ?

Le contexte de la consultation sur le Grand Emprunt

La cacophonie et la mécompéhension autour du grand emprunt, et plus précisément sur le volet numérisation, font qu’on est actuellement dans une situation de crise, au sens propre du terme : quelque chose va se décider.

Au départ, c’étaient 150 millions qui devaient être alloués aux institutions pour qu’elles puisse poursuivre et accélérer les projets de numérisation ; au final ce ne sont plus que des montants de prêts (donc remboursable avec intérêts) pour favoriser la mise en place d’une filière industrielle du numérique, basée sur des partenariats publics/privés.

On sait que l’actualité de la crise économique de ces derniers mois a certainement beaucoup favorisé la formulation très libérale de la consultation publique (le développement du « machin numérique ») lancée par le secrétariat de la prospective et du développement de l’économie numérique. De plus, dans le cadre d’une période d’austérité et de restrictions budgétaires importantes dans les dépenses de l’état, le grand emprunt devient un dossier beaucoup particulièrement épineux pour le gouvernement : difficile de dire « on fait les valises et on rentre » après avoir fait de la relance par l’innovation un axe important de la stratégie française.

Deux tentations s’opposent donc entre celle du ministère de la culture et celle du ministère des finances : le premier veut continuer à croire à la nécessité d’une politique culturelle tandis que le second tente de radicaliser les choix qui devront être faits sur la base exclusive du principe de rentabilité. Il n’y a donc plus de consensus au sein même du gouvernement sur l’avenir du grand emprunt, et les différentes institutions qui doivent participer à la solution (BnF, Bibliothèques Municipales, INA, IRCAM, Cinémathèque, Cité des Sciences, Archives, Musées, etc.) ne comprennent plus la règle du jeu, qui semble par ailleurs changer chaque jour en ce moment.

La vision qui est présentée ici est une tentative de réponse à la consultation publique sur le volet numérique. Elle a l’ambition de sortir par le haut des apories dans lesquelles la question de la numérisation du patrimoine dans le cadre du grand emprunt se retrouve aujourd’hui.
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Wizzgo : le magnétoscope numérique condamné

Le site Wizzgo, qui se présente comme un magnétoscope en ligne et gratuit, vient d’être condamné. M6 puis TF1 reprochaient au site trois points qui ont été jugé :

  1. Atteinte aux droits d’auteur et droits voisins:
  2. Atteinte au droit des marques:
  3. Concurrence déloyale, de parasiter leur mode de diffusion.

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Ceci n’est pas un compte rendu du BookCamp du 14 Mai 2008

Pas un compte rendu, car je ne fais que restituer ce qui m’a stimulé, et je n’ai vu qu’un dixième de l’événement.

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De l’artefact à la greffe

Récemment, j’ai voulu m’acheter un nouveau camescope.

Je n’ai rien acheté parce que je m’étais mis dans la tête que, ce que je voulais, c’était enregistrer directement ce que mon oeil voyait, automatiquement et en continu.

Mais aucun industriel ne propose encore de caméra incrustée dans le nerf optique ; idem pour un enregistrement couplé à l’oreille interne.

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La passion patrimoniale

Pourquoi cette passion pour le patrimoine ? Que signifie-t-elle ?

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République 2.0

Le rapport de Michel Rocard, intitulé République 2.0, remis à Ségolène Royal le 5 avril 2007, est peut être la meilleure chose qui se soit produite lors de cette campagne présidentielle.

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Nous vivons un miracle

Le « miracle grec » vient du fait que les techniques d’écriture, y deviennent orthothétiques. Tout à coup, la Grèce a émergé en laissant des traces qui nous parlent directement, plus qu’avec des dessins ou des écritures hiéroglyphiques.

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