Philosophie du geste : Patricia Ribault, Michel Guérin, Bernard Stiegler
Patricia Ribault, Docteur en Arts et Sciences de l’art (et membre d’Ars Industrialis), dirige à l’IRI un séminaire sur « Le geste comme langage ». C’est dans ce cadre qu’a eu lieu hier soir, au Centre Pompidou, une séance consacré à la « Philosphie du geste » que j’ai pu enregistrer.
Au programme de cette séance, Michel Guérin écrivain et philosophe, enseigne l’esthétique à l’Université de Provence (Aix-Marseille 1), puis Bernard Stiegler.
Quel fauteuil de lecture ?
Longtemps j’ai lu assis sur une chaise de jardin.
Aujourd’hui je lis sur mon fauteuil de bureau, très bien, mais pas adapté à une lecture prolongée. Alors j’hésite entre plusieurs styles parmi les suivants :
Échographies de la télévision : un dialogue de sourds ?
Relisant Échographies de la télévision, je suis frappé par le dialogue de sourds entre Bernard Stiegler et Jacques Derrida. Bien sûr, cela provient du fait que, 15 ans plus tard, on projette et on sur-interprète les propos de Stiegler à la lumière de ses autres publications dans l’intervalle.
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« Socrate et les Hackers » de Bernard Stiegler
C’était hier soir, à la Maison de la Culture de Malakoff.
Pas tellement de Socrate ni de Hackers dans cette intervention, mais plutôt un bouquet de réflexions et de remarques autour de la figure de l’amateur avec les problématiques de prolétarisation en embuscade :
Une question sur l’autodidacte :
Une question sur les partis politiques et leurs « permanents », puis une discussion autour de l’appel du 22 mars et la coopérative politique de Cohn-Bendit :
Shots that changed my life (29)
Je t’aime, Je t’aime. Alain Resnais, France, 1968.
Claude Ridder (immense et incommensurable Claude Rich) a été choisi par les scientifiques du gouvernement français parce qu’il vient de sortir miraculeusement indemne d’une tentative de suicide. Quel meilleur sujet que quelqu’un qui souhaite mourir pour être le cobaye d’une expérience de voyage dans le temps qui n’avait jusqu’alors été tentée que sur des souris ?
Je t’aime, je t’aime est donc un film fantastique qui s’attaque à un des sujets les plus ambitieux qui soit en la matière : le voyage dans le temps. Mais chez Resnais, le temps c’est d’abord la mémoire, et c’est pourquoi le héros doit, durant l’expérience :
« être absolument passif, mais capable de mémoire… un dormeur éveillé »
C’est la raison pour laquelle le film est construit autour de 160 séquences qui se télescopent et sont montées comme autant de connexions mémorielles de la vie du personnage principal.
On attend toujours de ce genre de film la scène qui va propulser le héros dans le temps : quelle machine ? quel dispositif ? quels effets spéciaux ? Resnais signe avec cette scène un grand moment du montage cinématographique : le passage est confondant de banalité, point de tunnel spatio-temporel kitch, mais des aller-retours et des collages répétitifs de séquences vécues dans lesquels les incidents et les connexions nous plongent dans l’intimité d’une mémoire singulière.
On ne sort pas indemne de cette œuvre maîtresse.
Apolis, de Gérard Granel (et deux photos)
Avec un temps de retard, je signale la parution à titre posthume d’Apolis de Gérard Granel
La chaîne du livre en France
Pour le profane que je suis et qui entend souvent parler de la chaîne du livre, j’ai eu du mal à visualiser quels étaient les acteurs et leurs relations.
Alors, grâce à quelques personnes de la BnF, ainsi qu’à Alain Pierrot qui m’a donné de précieuses premières informations, j’ai commencé à faire un petit schéma que voici (cliquez dessus pour agrandir) :
Je n’ai pas mis tous les acteurs et toutes les relations car çà devenait rapidement un plat de spaghetti qui contenait certainement trop d’erreurs. Alors je pars d’une version la plus légère possible car il a vocation à être enrichi, modifié et corrigé en fonction de vos commentaires.
Si çà se complexifie trop, je pense faire plusieurs schémas selon la nature des flux : financiers, contractuels, logistiques ou informationnels. Mais si vous avez d’autres idées de représentation faites-le savoir.
[Update] C’est un peu hors sujet, mais comme la question revient souvent, la répartition du Chiffre d’Affaire dans cette chaîne du livre « papier » est à peu près la suivante (source PDF):
- Auteur : 7,5 %
- Editeur : 14,2 %
- Pub-Promo : 3,8 %
- Imprimeur : 17 %
- Diffuseur : 8,5 %
- Distributeur : 10,5 %
- Points de vente : 33%
- TVA : 5,5 %
Atelier Simondon du 6 Avril 2010
ATELIER SIMONDON : « Individuation et Technique ».
L’Atelier Simondon (ENS) organise son séminaire de recherche « Individuation
etTechnique » en collaboration avec la Maison des Sciences de l’Homme
Paris-Nord.
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La huitième séance de l’Atelier Simondon, présentée par Jean-Hugues Barthélémy
et Anne Lefebvre sur « Une pensée de l’invention » aura lieu Mardi 6 Avril de 18h
à 20h30 au 45, rue d’Ulm, dans la SALLE DES RESISTANTS (1 étage aile
droite)
Lors de cette sixième séance, Anne Lefebvre abordera avec Jean-Hugues Barthélémy
les enjeux d’une notion centrale de la pensée simondonienne : l’invention.
Search Engine Optimization & Linked data
Cela peut sembler une évidence, mais je me rends compte qu’il vaut mieux préciser l’antagonisme qu’il y a à appliquer les recettes classiques du Search Engine Optimization dans le cadre d’une démarche d’exposition des données sur le web.
Sur la « coopérative politique » de l’Appel du 22 mars
Daniel Cohn-Bendit a rendu public, au soir du deuxième tour des régionales 2010, son Appel du 22 mars. Ce petit texte est vraiment intéressant, contrairement à ce à quoi les partis politiques nous ont habitués (çà s’appelle la misère), aussi je propose d’en faire une lecture commentée et critique.
Daniel Cohn- Bendit (DCB) commence par souligner les succès de Génération Écologie aux deux précédentes élections (Européennes et Régionales) et place immédiatement le motif de son appel sous l’injonction à consolider le mouvement de l’écologie politique :
« … la consolidation est une nécessité absolue »
L’enjeu est de sortir le mouvement de la menace que représente une dissolution portée par les « petits intérêts particuliers », les « jeux de pouvoir » ou encore « la folle tempête des égos en compétition ».
Comment structurer le mouvement de l’écologie politique ?