La chaîne du livre en France
Pour le profane que je suis et qui entend souvent parler de la chaîne du livre, j’ai eu du mal à visualiser quels étaient les acteurs et leurs relations.
Alors, grâce à quelques personnes de la BnF, ainsi qu’à Alain Pierrot qui m’a donné de précieuses premières informations, j’ai commencé à faire un petit schéma que voici (cliquez dessus pour agrandir) :
Je n’ai pas mis tous les acteurs et toutes les relations car çà devenait rapidement un plat de spaghetti qui contenait certainement trop d’erreurs. Alors je pars d’une version la plus légère possible car il a vocation à être enrichi, modifié et corrigé en fonction de vos commentaires.
Si çà se complexifie trop, je pense faire plusieurs schémas selon la nature des flux : financiers, contractuels, logistiques ou informationnels. Mais si vous avez d’autres idées de représentation faites-le savoir.
[Update] C’est un peu hors sujet, mais comme la question revient souvent, la répartition du Chiffre d’Affaire dans cette chaîne du livre « papier » est à peu près la suivante (source PDF):
- Auteur : 7,5 %
- Editeur : 14,2 %
- Pub-Promo : 3,8 %
- Imprimeur : 17 %
- Diffuseur : 8,5 %
- Distributeur : 10,5 %
- Points de vente : 33%
- TVA : 5,5 %
Atelier Simondon du 6 Avril 2010
ATELIER SIMONDON : « Individuation et Technique ».
L’Atelier Simondon (ENS) organise son séminaire de recherche « Individuation
etTechnique » en collaboration avec la Maison des Sciences de l’Homme
Paris-Nord.
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La huitième séance de l’Atelier Simondon, présentée par Jean-Hugues Barthélémy
et Anne Lefebvre sur « Une pensée de l’invention » aura lieu Mardi 6 Avril de 18h
à 20h30 au 45, rue d’Ulm, dans la SALLE DES RESISTANTS (1 étage aile
droite)
Lors de cette sixième séance, Anne Lefebvre abordera avec Jean-Hugues Barthélémy
les enjeux d’une notion centrale de la pensée simondonienne : l’invention.
Search Engine Optimization & Linked data
Cela peut sembler une évidence, mais je me rends compte qu’il vaut mieux préciser l’antagonisme qu’il y a à appliquer les recettes classiques du Search Engine Optimization dans le cadre d’une démarche d’exposition des données sur le web.
Sur la « coopérative politique » de l’Appel du 22 mars
Daniel Cohn-Bendit a rendu public, au soir du deuxième tour des régionales 2010, son Appel du 22 mars. Ce petit texte est vraiment intéressant, contrairement à ce à quoi les partis politiques nous ont habitués (çà s’appelle la misère), aussi je propose d’en faire une lecture commentée et critique.
Daniel Cohn- Bendit (DCB) commence par souligner les succès de Génération Écologie aux deux précédentes élections (Européennes et Régionales) et place immédiatement le motif de son appel sous l’injonction à consolider le mouvement de l’écologie politique :
« … la consolidation est une nécessité absolue »
L’enjeu est de sortir le mouvement de la menace que représente une dissolution portée par les « petits intérêts particuliers », les « jeux de pouvoir » ou encore « la folle tempête des égos en compétition ».
Comment structurer le mouvement de l’écologie politique ?
Économie sociale : l’influence modeste du catholicisme sur le mouvement coopératif et mutualiste au XIX° siècle
Le mouvement coopératif et mutualiste plonge ses racines dans les guildes, corporations et compagnonnages médiévaux, notamment lors des grands travaux autour des cathédrales. Mais l’esprit révolutionnaire de 1789 voit d’un mauvais œil toutes ces associations, entre le citoyen et l’état, il ne veut voir aucun intermédiaire. Le Chapelier, avocat rennais qui préside l’assemblée du 4 août 1791, déclare ainsi :
« Plusieurs personnes ont cherché a recréer les corporations anéanties … Il doit sans doute être permis à tous les citoyens de s’assembler : mais il ne doit pas être permis aux citoyens de certaines professions de s’assembler pour leurs prétendus intérêt communs.
Il n’y a plus de corporation dans l’État ; il n’y a que l’intérêt particulier de chaque individu et l’intérêt général. Il n’est permis à personne d’inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation ».
Shots that changed my life(28)
Au travers des Oliviers – Abbas Kiarostami, Iran, 1994
Il s’agit de la dernière séquence du film. Je me souviens encore de la première fois où j’ai vu le film, je n’arrêtais pas de me dire :
Non, il ne va pas le faire ! Il ne va pas oser !?
Et bien si, il l’a fait : un plan avec une profondeur de champ qui va jusqu’à l’horizon dans lequel on suit les deux personnages, réduits à de petits points blancs dans la campagne.
Euphorique.
Les interfaces graphiques du web sémantique
Bien souvent, quand je vois les interfaces graphiques des applications du web sémantique, cela me fait penser à du Picasso.

Paradoxe : quand les données sont structurées les interfaces graphiques donnent mécaniquement une impression de dé-structuration.
Prix et valeur de la collaboration dans le travail
Il y a une logique économique qui pervertit bien des projets menés au forfait. C’est celle qui consiste à ne pas prendre en compte la collaboration et plus généralement l’ajustement entre les différentes tâches effectuées. Il y a toujours là une forme d’incapacité à estimer le coût et la valeur d’un travail collectif.
La chose n’est pas nouvelle, et déjà Proudhon en faisait une de ses critiques du capitalisme :
« Le capitaliste, dit-on, a payé les journées des ouvriers ; pour être exact, il faut dire que le capitalisme a payé autant de fois une journée qu’il a employé d’ouvriers chaque jour, ce qui n’est point du tout la même chose. Car cette force immense qui résulte de l’union et de l’harmonie des travailleurs, de la convergence et de la simultanéité de leurs efforts, il ne l’a point payée.
Deux cents grenadiers ont en quelques heures dressé l’obélisque de Louksor sur sa base (place de la Concorde) ; suppose-t-on qu’un seul homme, en deux cents jours, en serait venu à bout ? Cependant, au compte du capitalisme, la somme des salaires eut été la même. « Qu’est-ce que la propriété ? Ed. Rivière, 1840, p. 215.
Mais si cette idée que le tout est supérieur à la somme des parties apparaît comme une évidence dès que l’on parle de travail manuel, reste qu’elle n’est pas aussi vraie dès qu’il y a « prestation intellectuelle », dès que l’on sort du simple effort musculaire. Sur un projet informatique, on sait très bien que multiplier les développeurs et les jours/homme est contre-productif.
La valeur de la collaboration a des optimums qui dépendent du type de travail à réaliser et des compétences singulières qui sont mobilisées sur le projet. Cet optimum est toujours très difficile, voire impossible, à connaître a priori. Alors on l’oublie trop facilement et l’on choisit de ne considérer que la valeur de la force de travail, qui n’est jamais la valeur travail.
Vidéos de la séance Ars Industrialis du 6 Mars 2010
Le thème était : Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation
L’introduction de Bernard Stiegler :
Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation
Ars Industrialis vous invite à sa prochaine séance publique :
Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation
Samedi 6 mars 2010, de 14 à 17 heures
La Colline – Théâtre National,14 rue Malte Brun, 75020 Paris, Métro Gambetta (ligne 3)
entrée libre
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