Quelle affinité avec Michael Jackson ?
J’ai passé ces derniers jours à revoir pas mal de ses vidéos. Un peu comme quand on monte au grenier et qu’on se laisse aller à rêvasser en prenant les vieux objets un par un et en se refaisant l’histoire que chacun porte en lui.
Ce n’est pas sa mort qui m’a « choqué» – il était mort depuis longtemps pour moi – c’est plutôt la force avec laquelle j’ai ressenti ce besoin de tout revoir et de me re-faire le film.
Je suis allé vers ces archives, ces supports de mémoire, parce que, comme beaucoup, je voulais savoir quelle était l’affinité que j’avais avec lui. En revoyant ces images et en ré-écoutant ses chansons je pensais peut-être arriver à donner un nom et à caractériser cette fameuse affinité.
Je suis à présent le premier surpris d’écrire que le sentiment qui prédomine, c’est celui de la culpabilité. Je me sens coupable d’avoir dansé de joie jusqu’à épuisement sur ses chansons, coupable d’avoir chanté à tue-tête pendant des heures jusqu’à me persuader que j’étais arrivé à chanter comme lui, mais surtout coupable de ne pas avoir vu ce qui aujourd’hui me saute aux yeux.
Le juste prix
Il y a une tendance qui n’a certainement échappé à personne, c’est la complexité croissante, je ne dis même plus du prix mais du système tarifaire des produits et services. C’est d’ailleurs une remarque que m’a faite Yves Marie Pondaven à propos de l’aberration de certaines politiques tarifaires dans l’IT. Il est vrai que, dans le milieu de l’informatique, on est plutôt bien servis.
J’ai arrêté d’essayer de comprendre les mécanismes de CAL de Microsoft ou encore les systèmes modulaires et les options de SAP. De toute façon on se trompe toujours, à croire que ceux qui réfléchissent aux tarifs chez les éditeurs doivent se dire :
« si quelqu’un comprend mon mécanisme tarifaire, c’est qu’il n’est plus bon et qu’il est temps d’en changer ».
Tout est fait pour qu’il n’y ait pas de comparaison possible avec d’autres produits ou services, car une marque tend à vouloir se rendre incommensurable avec les autres marques. D’ailleurs, l’ensemble de la stratégie marketing est bien souvent guidée vers la recherche d’un avantage compétitif singulier et différenciant. Dites à un éditeur de logiciel qu’il est en concurrence avec un autre et il vous répondra que non, il est sur un positionnement différent, et que ce n’est pas comparable, etc.
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Premier souvenir
Peut-être avez-vous déjà eu cette discussion où l’on évoque ses souvenirs d’enfance jusqu’au moment où l’on en vient à se demander quel est le premier souvenir.
Le tout premier, le plus ancien dont vous avez gardé la trace, qui remonte généralement à la période de vos 3-4 ans.
Moi, c’est le souvenir d’être à l’arrière du solex de mon père qui m’amenait à la maternelle par une froide matinée d’hiver. C’est le froid qui m’a pour ainsi dire éveillé à moi-même, inscrit en moi un premier souvenir durable.
Pour d’autres c’est le désespoir d’un premier jour de maternelle où il faut quitter maman, ou encore une plage en été où le soleil vous brûle la peau.
Et vous ?
Défaut: Ars-Industrialis économie Data Center Dataware milieu_associé participation
by Christian
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Dataware et économie de la contribution
Faisons un instant l’hypothèse que le web n’existe pas et nous comprendrons immédiatement que le moteur et le support d’une transformation vers une économie de la contribution manque. Cette hypothèse, nous le savons, beaucoup sont tentés de la faire.
J’aimerais donc souligner trois points préliminaires (qui sont des impératifs, des conditions nécessaires) en rapport au texte « Dataware et infrastructure du cloud computing » paru dans Pour en finir avec la mécroissance, avant d’avancer deux propositions pour que la puissance publique puisse jouer son rôle dans la mise en oeuvre d’une économie de la contribution.
Ars Industrialis : 4 ans après
ARS INDUSTRIALIS, QUATRE ANS APRES
Débats au Théâtre National de La Colline
samedi 13 juin 2009
14 rue Malte Brun – Paris 20° – métro Gambetta
14 heures
Entrée libre
Internet ? Circulez, y a rien de bon
Michael Lynton, patron de Sony Pictures Entertainment, a eu sa petite heure de gloire il y a quelques semaines. Vous en avez sûrement entendu parler, c’est en effet celui qui a déclaré :
« Je suis un gars qui n’a rien vu de bon sortir de l’internet »
Assurément, cette déclaration est à ranger parmi les déclaration de dirigeants qui, a force de prendre la parole à droite et à gauche, finissent par dire des vérités et à faire tomber les masques : souvenons-nous de la déclaration de Patrick LeLay de TF1 nous rappelant la vérité sur son business à propos du « temps de cerveau disponible ».
Menaces sur l’innovation
J’ai été invité par l’éditeur CA (il paraît qu’il ne faut plus dire « Computer Associates ») qui, avec le CA Expo09, organisait le 4 juin dernier une journée sur les thèmes de l’innovation et du Lean IT.
Lors de la conférence d’ouverture du matin, en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, Yves Coppens avait commencé par raconter l’anecdote du crapaud fou :
Les crapauds fous ce sont ces batraciens qui, en suivant une direction différente du reste du groupe lors des périodes de reproduction, risquent une fin certaine. Mais ce sont ces mêmes crapauds qui, allant dans une mauvaise direction, explorent de nouveaux territoires, assurant parfois la survie de l’espèce lorsqu’une autoroute coupe soudain les itinéraires menant aux lieux de reproduction des crapauds normaux.
Ensuite, juste après la table ronde à laquelle je participais en début d’après midi, Yves Coppens, encore lui, a fait une allocution sur « L’Innovation au service de l’humanité » où il a retracé les origines de la vie sur terre. Durant son discours, il a beaucoup utilisé l’expression « innovation de la vie » ou encore « innovation du vivant ».
Entre le « crapaud fou » du matin et » l’innovation du vivant » l’après midi, je crois qu’il y a eu beaucoup de contre-vérités relatives à l’innovation. A mon sens, il s’agit d’un anachronisme : on ne peut pas parler d’invention ou même d’innovation du vivant, si ce n’est bien sûr de manière métaphorique. Car innovation et invention sont relatifs à la technique, et il n’y a pas de technique dans l’évolution d’une cellule ou dans l’histoire du « crapaud fou ». more »
Home
Que c’était beau Home.
Une beauté glacée, distanciée, abstraite.
Jusqu’à ce que je ressente un malaise.
Quand la caméra flotte, le regard aussi et j’ai commencé à divaguer.
J’ai essayé de me raccrocher au commentaire, mais lui aussi était à la dérive.
Ce commentaire m’a fait penser à ces descriptions que l’on fait d’une tâche d’encre où l’on dit ce que l’on imagine y voir.
J’ai beaucoup pensé au film « Soleil Vert » où l’on diffuse exactement ce genre d’image à ceux qui vont mourrir avant d’être recyclés en nourriture.
C’est peut-être çà le malaise : celui d’avoir vu un film de condamné.
L’événement provoqué par la diffusion du documentaire, libre de droits, et les discussions qui vont s’en suivre sont finalement beaucoup plus intéressants que le documentaire lui-même.