La méthode expérimentale de l’économiste Esther Duflo et la pratique pharmacologique
Dans la note Comment pensent les pauvres ?, j’évoquais l’économiste Esther Duflo. Puis un très bon article de synthèse de Jean Luc Raymond sur Esther Duflo a attiré encore plus mon attention sur ses travaux.
C’est sur la méthode qu’elle utilise que je voudrais porter un éclairage, tant elle m’apparaît intéressante. Méthode dont elle retrace l’origine dans cette vidéo :
Esther Duflo – La méthode expérimentale
par larepubliquedesidees (Vous pouvez visionner les autres vidéos de cette séance sur La république des idées.)
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Comment pensent les pauvres ?
La question peut être choquante si l’on s’imagine que la richesse est un attribut qui ne détermine pas les modes de pensées et que, l’un dans l’autre, ce qui distingue le riche du pauvre est seulement que le premier a de l’argent.
L’entretien avec l’économiste Esther Duflo parue dans le Télérama n° 3131 est à ce titre éclairant.
Pourquoi les gens (on parle ici des populations défavorisées des pays en voie de développement) n’envoient-ils pas leurs enfants se faire vacciner ? Pourquoi ne dépensent-ils pas tout leur argent pour se nourrir, alors qu’ils meurent de faim ? Pourquoi assiste-t-on a de tels comportements illogiques du point de vue de l’économiste, se demande Esther Duflo.
Elle donne deux pistes qui me semblent importantes.
La pensée étouffée en entreprise
Il y a quelque chose que je n’arrive pas à m’expliquer : pourquoi, dans les organisations, y a-t-il aussi peu de tableaux dans les locaux ? Je ne parle pas de ces ridicules trépieds ou ces petits tableaux blancs que l’on peut coller au dos d’une porte : je parle de vrais tableaux de plus de trois mètres de long et d’un mètre de haut. Quelque chose où la pensée peut se matérialiser tout en étant à ses aises.
Dans l’enseignement la présence des tableaux est une évidence, alors pourquoi ne l’est-elle pas dans ces organisations qui mettent en avant la valorisation de la connaissance dans leur activité ? Quel crédit apporter à une entreprise qui n’a pas de grands tableaux dans ses locaux ? Même dans les salles dédiées à la formation, on se retrouve parfois avec un simple projecteur et un misérable trépied avec du papier déjà rempli. C’est quand même pas compliqué de mettre des tableaux !
Addictions en société moderne et dépendance sans substances
Julien Gautier est membre d’Ars Industrialis et s’occupe également de Skhole. Le 10 décembre 2009 il est intervenu dans le cadre de la journée organisée par SAGA à Bobigny.
Voici l’enregistrement audio (également disponible dans le Podcast Ars Industrialis)
Au delà de la qualité de l’intervention sur le fond, j’ai beaucoup apprécié le rythme et la prosodie du discours.
Un grand moment.