19 Déc 2010, 2:12
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Être quelqu’un

Philippe Berre est un escroc, il ne fait que çà depuis des décennies. Il a une fâcheuse tendance à usurper l’identité de représentants de l’état, notamment de l’Équipement ou des Eaux & Forêts. Il confiera ainsi :

« Lorsque je vois des engins de travaux publics, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’ils m’appartiennent et qu’ils m’attendent »

Début 1997, il se présente à Saint-Marceau, commune rurale de la Sarthe, comme ingénieur BTP envoyé pour redémarrer le chantier de l’autoroute A28 entre Le Mans et Tours. Il prend les choses en main, porté par une population locale qui l’accueille comme le messie, passe commande des matériaux, loue des dizaines d’engins de chantier et embauche plus d’une vingtaine d’ouvriers.

Une fois la supercherie mise au jour et l’individu arrêté, se dernier confiera :

« Pour la première fois de ma vie, j’étais quelqu’un ».

Ses comptes de chantiers étaient fictifs mais précis, et la DDE se prononça sur la qualité du tronçon qui fut ainsi réalisé :

« Le travail a été fait dans les règles de l’art, moins cher et plus rapide. »

Cet épisode a fait l’objet d’un film : A l’origine, en 2009

MeetUp Semantic Web

Ce jeudi 16 décembre 2010, à 17h, rendez-vous au MeetUp Semantic Web (entrée libre et gratuite). C’est organisé par Gautier Poupeau et Antidot, Alexandre Monnin et l’IRI nous hébergeront dans la salle Piazza du Centre Pompidou.

J’y interviendrai en reprenant certains propos que j’ai tenu cette année au sujet des technologies relationnelles pour les appliquer au web sémantique. J’essayerai également d’ouvrir le débat sur l’actualité du web sémantique : sérialisation du RDF, API RDF et RDF comme Hypermedia Type.

Il y aura apparemment du beau monde si j’en juge par la liste des inscrits 🙂

8 Déc 2010, 9:46
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C’est pas gagné …

Entre un DSK qui se demande tous les matins ce qu’il peut faire pour Israël et Sarkosy l’ « américain » qui informe les US avant les Français .. ben c’est pas gagné .

Mais mieux vaut ne rien dire, on pourrait nous couper le DNS, voire nous arrêter préventivement parce qu’un préfet aurait déclaré  » « Si à 9 h 30 il va pisser, il faut que je le sache ».

Non, c’est pas gagné.

7 Déc 2010, 9:18
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Quand je tweete …

Quelques expressions et propos tirés d’une conversation off à propos des pratiques sur Twitter :

  •  » Quand je tweete, je ne lis pas forcément les ressources que j’indique.  Mais si elles sont retwittées, alors je me dis que je devrais peut-être les lire. A moins que ceux qui retweetent ne lisent pas non plus… »
  •  » Je twitte ou re-twitte des infos qui n’ont aucun intérêt, c’est comme des appâts, si un follower retweete un appât c’est qu’il ne faut pas lui faire confiance. »
  •  » Je tweete des ressources intelligentes, çà donne l’impression d’être plus intelligent. « 
  •  » Un profil twitter c’est comme un collier de tweets, il ne faut pas enchaîner trop de tweets foireux à la suite sinon la photo de ton profil pendant un moment donné est fortement dégradée. Qui voudrait suivre quelqu’un dont la page est une succession de discussions croisées auxquelles on ne comprend rien ? Rien ne sert de suivre un profil twitter si celui-ci s’en sert comme Instant Messaging ou comme IRC. Ces discussions publiques fatiguent et sont gênantes : c’est comme si toutes les toilettes publiques étaient occupées mais dont les portes resteraient ouvertes.
  •  » Il y a aussi celui qui vous poke, parce que çà existe aussi sur twitter, le gars s’abonne et se désabonne plusieurs fois pour déclencher une notification qui est sensée attirer notre attention. »
  •  » Un bon compte twitter a suivre est un monomaniaque, il se spécialise dans un truc, bosse comme un fou. C’est un bot humain, vous pouvez vous décharger de votre veille sur lui. A surveiller quand même car, s’il part en sucette, on le suit. »
  •  » Quand tu piques un tweet, sans le citer, à un compte qui a peu de follower et qui ne te suis pas, alors le tweet est à toi. C’est le nombre de followers qui fait foi. »
  •  » Les listes ? C’est une bombe atomique, c’est trop, c’est pas gérable. Tu peux essayer mais il faut souvent vite débrancher sinon tu te fais avaler. »
  •  » Le samedi, ben c’est le dimanche sur Twitter. Tu t’inquiètes du silence, alors tu t’abonnes à de nouveaux comptes, puis le lundi t’exploses alors tu dois faire le ménage. « 

Métastabilité et architectures logicielles

Dans une note précédente sur les technologies relationnelles dans les systèmes d’information, j’ai présenté la métastabilité comme élément dirimant entre les technologies de gestion et les technologies relationnelles. Je voudrai à présent en dire un peu plus sur la métastabilité et sur ses enjeux, notamment en appliquant le concept simondonien de métastabilité à l’informatique (je suis loin d’épuiser le sujet).

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25 Nov 2010, 10:47
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Totologie

Un rêve.
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Natifs du littéral, natifs de l’analogique et natifs du numérique

Voici l’enregistrement audio de l’allocution de Bernard Stiegler prononcée le 23 novembre 2010 lors de la journée interdisciplinaire autour du thème « Ethique et politique de la coexistence dans la société de l’information. Eléments pour une écologie sociale », qui avait lieu à l’Institut Telecom.

Cette rencontre était organisée par :

  • L’Équipe de recherche « Ethique, Technologies, Organisations, Société » (ETOS), Institut Télécom / TEM Research
  • Le Centre de recherche « Sens, Éthique, Société » (CERSES), UMR 8137 – CNRS/ Université de Paris Descartes

Il y est question de technologies relationnelles, d’individuation et notamment d’individuation technique, de sphère privée / sphère publique, de la figure d’Hermès et des travaux de JP Vernant, de synchronie et de diachronie, ainsi que du danger du concept de « manque », à ne pas confondre avec le concept de « défaut ».

22 Nov 2010, 11:28
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Le point-virgule chez Simondon

Point-virguleIl n’est pas rare d’avoir plus d’une dizaine de points-virgules par page dans les textes de Simondon. Nombre auquel il faut rajouter les deux-points, très présents également.

L’écriture donne cette même sensation que l’on a en lisant un texte biblique : un disparate fragmentaire dont l’unité de sens est mystérieux. Le point-virgule y est-il pour quelque chose dans ce mystère ?

Les points-virgules accentuent la sensation d’énumération, comme ces points-virgules qui terminent les fins de lignes de code. On pourrait tout récrire en remplaçant tous les points-virgules par une liste de puces. On verrait alors à quel point le texte est une liste dont l’articulation reste flottante.

Cette fragmentation du texte fait pourtant bloc en utilisant le point-virgule et non la liste de puces.

En utilisant un point on indique que l’on passe à autre chose, que l’on continu. Mais le point-virgule donne à chaque fois un contre-point à ce qui vient d’être dit, il propose une variation, sinon une modulation.

C’est peut-être ce qui donne cette impression d’illumination que l’on peut ressentir en lisant Simondon ; après chaque point-virgule, il faut être prêt à tout remettre en jeu face à cette nouvelle donne.

21 Nov 2010, 12:57
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Séminaire Simondon du 18 Novembre 2010

Voici l’enregistrement audio de la séance du 18 Novembre 2010 du séminaire Simondon.

C’est Xavier Guchet (Paris 1), qui présentait notamment les analyses développées dans son dernier ouvrage, Pour un Humanisme technologique. Culture, technique et société dans la philosophie de Gilbert Simondon.

Xavier Guchet

L’atelier Simondon a par ailleurs désormais son site sur lequel devrait être bientôt proposés les entretiens vidéos sur la mécanologie.