C’est clair, non ?

Le site twitteradar vous tient informé de l’actualité du service social Twitter.

On nous explique ainsi le service Twittersnooze :

Twittersnooze garde vos logins et mots de passe twitter dans sa base Twitter et il procéde en défollowant le twittos à snoozé puis en le refollowant une fois la durée de snooze écoulée l’impact étant que le twittos en question, aura le mail du nouveau follow et si il utilise Qwitter par exemple il verra que vous l’avez défollowé .Vous avez toujours la possibilité d’annuler le Snooze à n’importe quel moment.

C’est clair, non ?

22 Mar 2009, 5:14
Défaut
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Du gouvernement des inégalités à la nécessité d’une nouvelle économie politique

Maurizio Lazzarato fait partie de la mouvance Multitudes . Il a notamment participé aux actions et aux réflexions des « intermittents du spectacle  » en conduisant une importante « recherche-action » sur le statut des intermittents.
Son dernier livre, « Le gouvernement des inégalités », a été construit a partir d’une enquête menée sur les conditions de travail, d’emploi et de chômage des intermittents du spectacle, de septembre 2004 à novembre 2005, pendant le déroulement du fameux conflit.

je dois reconnaître que je n’ai pas saisi, pendant ce conflit des intermittents, ce qui se jouait. J’avais de la sympathie pour ce mouvement, mais une totale ignorance des enjeux qu’il posait.

Le travail de Lazzarato, dans ce petit livre qu’est Le gouvernement des inégalités, m’a permis de reconsidérer :

  • la distinction entre travail et emploi ;
  • la conception  néolibérale du travail ;
  • la question du revenu universel.

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Shots that changed my life (22)

Mère et Fils, d’Alexandre Sokourov (Allemagne, Russie – 1997)

Ce fut un choc en 1997 que de voir débouler cet ovni : la rencontre de la peinture d’un Van Gogh  avec le cinéma qui donne à la réalité une dimension fantomatique.

Les règles géométriques de la perception et du visuel sont en quasi-permanence modulées et déformées.

C’est le film que je connaisse qui a le mieux exprimé et représenté la mélancolie.

Réponse à une objection sur « la prolétarisation dans les sociétés informatiques »

Didier Girard, sur Application Servers , fait une remarque intéressante à propos de ma note sur la prolétarisation dans les société informatiques :

Dans certaines branches, l’opensource est un des vecteurs de la prolétarisation, je pense en particulier au monde java. Il y a quelques années lorsque nous devions développer une application java nous devions tout faire : coder un struts, coder un spring, coder un hibernate, coder un maven… Ce n’était pas très productif pour nos clients mais par contre c’était très formateur pour nous, ingénieurs.
Maintenant ce n’est plus le cas, les projets démarrent, les « architectes » assemblent deux ou trois frameworks et le tour est joué. La conséquence est moins réjouissante, ces « architectes » ne sont plus capables de coder un framework, tout juste sont-ils capables d’en comprendre le fonctionnement. Encore quelques années et je vais m’ennuyer ferme lorsque je recevrai un candidat pour un entretien d’embauche…

J’ai côtoyé des ingénieurs dans la plupart des industries : chimie (SNPE, Isochem, Saint Gobain), mécanique et électronique (Renault, PSA, EADS). Ainsi, les plus anciens se plaignent toujours que l’évolution des techniques fait « perdre de vue » le fonctionnement général de l’objet technique. Dans l’automobile, par exemple, certains des ingénieurs qui travaillaient sur plan n’ont pas pu se faire au travail assisté par ordinateur en CAO, ils ne « voyait plus » la voiture. Le constat est souvent le même, et on pourrait le résumer avec la remarque que nous faisait un des mes professeurs de mathématique :

Avec ces calculettes vous ne savez plus calculer.  De mon temps, il faillait faire un effort pour compter. Aujourd’hui vous rentrez une fonction et çà vous fait toute l’étude, çà vous dessine même la courbe. Ces machines vous rendent idiots !

La perte de connaissances et de savoir faire est donc une composante intrinsèque de l’évolution des techniques et des technologies, y compris dans les technologies open source de l’informatique. C’était déjà perçu par Platon qui pointait du doigt les techniques d’écriture qui externalisaient la mémoire (Stiegler souligne à ce propos que le premier discours sur le prolétariat remonte à Platon).
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La prolétarisation dans les sociétés informatiques

Par prolétarisation, j’entends le processus qui conduit à la perte de connaissance critique et de savoir-faire. Bernard Stiegler a clairement expliqué ce processus en rappelant qu’un prolétaire n’était pas nécessairement un pauvre (Alan Greenspan est un prolétaire qui a été le patron de la réserve fédérale américaine pendant vingt ans). Prolétarisation ne veut pas dire la même chose que paupérisation, même si l’un entraîne souvent l’autre.

Au début de la phase d’industrialisation, le prolétaire est celui qui a vu son savoir-faire passer dans la machine. En conséquence de quoi on ne l’a plus payé pour son savoir faire mais pour sa simple force de travail qui ne le distinguait dès lors plus d’un autre travailleur, et donc pouvait être mis en concurrence permanente.

C’est quelque chose que l’on peut constater : dans tout marché, dans la mesure où il s’industrialise, il y a une prolétarisation non seulement des utilisateurs et des consommateurs mais également de ceux qui font partie de la chaîne de conception et d’ingénierie. Aujourd’hui un garagiste ne répare plus les voitures : il branche une machine à diagnostic et vous indique le module à changer si son appareillage ne peut faire la réparation en réinitialisant le module incriminé.

Le marché de l’informatique et des technologies de l’information (Editeurs, DSI, SSII, Intégrateurs) n’échappe pas à cette tendance. ll est étonnant de voir que les ingénieurs qui ont participé à la conception des machines, puis des ordinateurs et enfin des logiciels sont eux aussi dans une phase active de prolétarisation. Ils participent à la mise en place d’un système technique qui prolétarise les utilisateurs de ces dispositifs, avant de les prolétariser eux mêmes en retour. more »

Séminaire du 11 Mars 2009 de Bernard Stiegler

Voici l’enregistrement vidéo du séminaire du 11 mars 2009 :

Quel dispositif critique de contribution ?

Internet offre plusieurs outils de discussion et de débat : IRC, le mail, l’instant messaging, les forums, les blogs, les wikis, les réseaux sociaux, twitter, etc.

Aucun de ces outils ne fait pour autant disparaître les autres. Chacun apporte des modalités de discussion et des usages différents.

Tous pourtant éprouvent leurs limites – une forme de passage aux limites – avec le nombre de participants et de rédacteurs : trop de participants sur l’IRC et c’est la confusion, l’instant messaging ne fonctionne de manière optimale qu’à deux, les forums souffrent de répétitions et du nombre importants de publications qui s’enchaînent, les réseaux sociaux et twitter vont au-delà du nombre de personnes que l’on peut raisonnablement suivre, les mécanismes des blogs ne sont plus efficaces au delà d’une douzaine de commentaires, etc.

Seul le wiki semble mieux à même contenir le débordement induit par le nombre des participants, même si la question se déplace au niveau de la politique de gestion des contributions en back-office.

Comment sortir de cette situation ?
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A propos de la Télévision

Une interview de Bernard Stiegler à propos de la Télévision :

Via Viva Démocratie

A l’enfant que j’ai été et que je ne suis plus

Je me souviens de moi, en classe de CM1. Nous parlions de l’an 2000 et j’avais fait ce calcul, j’avais à l’époque 9 ans, que j’aurai précisément 30 ans en l’an 2000. Je me souviens que cela me plaisait beaucoup, cela faisait un chiffre bien rond et facile à se rappeler, pas comme mes camarades qui avait un an de plus que moi et qui auraient donc 31 ans en l’an 2000.
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