1 Nov 2009, 8:40
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Le devenir algorithmique (3) : l’invention de l’hypothèse

Ce que je recherche, c’est l’apparition d’un discours hypothétique. Apparition qui, par la force des choses, ne peut apparaître que comme texte hypothétique (qui celui-ci soit philosophique, mathématique, voire poétique.)

Historiquement, il semble impossible de comprendre la genèse de la géométrie grecque sans garder à l’esprit que ce sont des « problèmes » qui ont suscité son développement. On peut, par exemple, penser aux problèmes pratiques que se posait Thalès en voulant mesurer la hauteur des pyramides égyptiennes. Pas de mathématiques, et plus encore de géométrie, sans problèmes. Dans l’antiquité, on peut distinguer deux types de problèmes :

  • les problèmes pratiques : mesurer la hauteur des pyramides égyptiennes, déterminer les parcelles à cultiver après les crues du Nil (dont la tradition veut que ce trouva là l’origine de la géométrie).
  • des problèmes plus théoriques en ce sens qu’ils ne sont plus directement et immédiatement rattachés à des cas concrets : quadrature du cercle, incommensurabilité de la diagonale du carré à ses côtés, etc.

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28 Oct 2009, 12:01
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Pourquoi l’horloge du salon n’est pas à l’heure ?

Je ne sais pas si cette pratique est répandue mais voilà, je dois avouer que l’horloge de mon salon n’est pas à l’heure.

En fait, elle a un quart d’heure d’avance. Plus ou moins car je ne le sais pas exactement : entre 15 et 20 min d’avance je dirais.

Pourquoi ? Simplement, comme vous l’aviez deviné, pour ne pas être en retard quand il faut sortir de l’appartement.

Avancer ainsi l’heure met une pression plus importante sur le respect du compte à rebours qui s’enclenche immanquablement dans mon cerveau.

Je ne me laisse pas leurrer pour autant : à chaque fois que je regarde l’horloge j’enlève de tête l’avance pour en déduire l’heure réelle. Enfin, à peu près : car je ne sais pas de combien de minutes exactement l’horloge avance : cela rajoute à l’inquiétude et m’oblige, par sécurité, à faire des calculs qui provisionnent ce risque. more »

18 Oct 2009, 7:56
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Robot : un lamen !

Quand on va aux restos de lamen (ou ramen, udon, etc.) et de cuisine japonaise, on est frappé par la répétition des gestes des cuistots. Tout çà est très mécanique, mais de là à avoir des robots en cuisine !

Notons au passage que le japon est le pays développé où Mc Donalds a le moins de taux de pénétration, ce qui se comprend car les japonais ont développé des fast-food aux goûts et aux saveurs autrement plus gustatives que les hamburgers du clown.

Apparemment non, voir les commentaires de Jérôme ci-après.

10 Oct 2009, 9:38
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Découvrez le vocabulaire d’Ars Industrialis

Sur le site de l’association, découvrez à présent le vocabulaire d’Ars Industrialis.

Rétention, Epiphylogénèse, Anamnèse, Economie libidinale, Grammatisation, Hypermatière, Nootechnique, Otium, Pharmacologie et plein d’autres attendent vos consultations et vos commentaires.

9 Oct 2009, 1:18
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Apple et le marché de l’édition électronique

Avec la sortie présentie de sa tablette au premier trimestre 2010, Apple a peut-être accéléré l’annonce de la disponibilité du « Kindle International ».

Amazon qui a du commencer à s’inquiéter pour sortir ainsi, un peu précipitamment, ce périphérique qui ne fonctionne qu’avec les oeuvres du catalogue anglophone.

On pourra remarquer que la tablette ne sera pas eLink eInk comme le sont désormais la plupart des liseuses et donc que le confort de lecture de la tablette d’Apple ne sera pas au rendez-vous. more »

Des publicitaires piégés

Dans quelle mesure cette video n’est pas elle-même piégée, je ne le sais pas.
Mais elle tend à démonter quelque chose qui est inévitable : quand on s’adresse à l’inconscient, cela marche systématiquement. Et peut-être encore plus quand la cible est, comme ici, sensée être intelligente ou, tout du moins, connaître les ficelles.

Assez d’esprit pour remplacer les hommes

Adolphe Blanqui fit le voyage en Angleterre, comme de nombreux économistes français du début du 19° siècle,  pour comprendre le miracle de l’industrie anglaise.

Il publiera ainsi son « Voyage d’un jeune Francais en Angleterre et en Ecosse, pendant l’automne de 1823 » dans lequel il écrit avoir été le plus surpris devant :

« les machines merveilleuses auxquelles on est parvenu à donner assez d’esprit pour remplacer les hommes » p.80

Cette citation, rapportée par Bertrand Gille dans ses Recherches sur la formation de la grande entreprise capitaliste est à la fois frappante de naïveté et en même temps très juste. Cet « esprit qui remplace les hommes » n’est autre qu’une manifestation de l’algorithme qui, en coordination avec la grammatisation, commence à engrammer les gestes.

3 Oct 2009, 3:28
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Le travail et la baisse tendancielle du taux de profit

Parlant de la baisse tendancielle du taux de profit, il faut rappeler qu’elle résulte du rapport entre le capital constant (les moyens de production) qui ne cesse de s’accroître et le capital variable (le travail salarié) qui ne cesse de diminuer. C’est donc autour de la question du travail que les enjeux se nouent. Il faut même préciser immédiatement autour de la distinction entre travail et emploi.

Je vais à ce propos parler d’un milieu que je connais, celui des cabinets de conseils et des SSII. Dans ce milieu, il n’est pas rare de faire beaucoup d’heures de travail : depuis tôt le matin, puis toute la journée – y compris pendant le repas – jusqu’à tard le soir, quand ce n’est pas également le week-end.
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L’inconscient est sous nos yeux

Dans quelle mesure l’inconscient existe-t-il puisqu’il semble se parer des caractéristiques de l’occulte et du crypté ?

est l’inconscient ? Quel espace occupe-t-il ?

Peut-être a-t-il toujours été sous nos yeux :

En 2001, j’avais argumenté, dans La Technique et les Temps 3. Le temps du cinéma et la question du mal-être, et à partir d’une lecture de la Critique de la raison pure, pour la venue d’une nouvelle critique : d’une critique passant par la question de la rétention tertiaire, c’est-à-dire par la question de la mnémotchnique – et plus généralement de la technique telle que, comme matérialisation de l’expérience, elle constitue toujours une spatialisation du temps de la conscience au-delà de la conscience, et en cela, une inconscience, sinon l’inconscient.

Bernard Stiegler, Pour une nouvelle critique de l’économie politique, p.17.