30 Août 2009, 9:40
Défaut
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Shots that changed my life (24)

Dr Mabuse, Der Spieler (Allemagne, Fritz Lang, 1922).

L’inspecteur Wenck poursuit sa traque du diabolique Docteur Mabuse et se retrouve face à lui dans une salle de jeu enfumée. Là, sans le savoir, il va faire l’expérience des talents hypnotiques de Mabuse, grimé en vieillard.

Dans cette scène, la bestialité et l’animalité de Mabuse sont soulignées tout autant que ses dons d’hypnose et de suggestion. Et l’on se souviendra longtemps de ce plan sur le visage de Mabuse, émergeant de l’obscurité.

Raymond Bellour, dans Le corps du cinéma, soutien la thèse du cinéma comme machine à hypnose et revient sur cette scène mythique où la mise en scène souligne et donne à voir le pouvoir de l’hypnose  via « le regard hypnotique de Mabuse qui non seulement se pose sur ses victimes mais aussi sur le public et le fascine. »

Notons que Mabuse, comme beaucoup de super-vilains (les méchants de James Bond par ex.) est un programmeur, il planifie ses crimes. Dans « Le testament du docteur Mabuse », il rédige même l’algorithme du crime : le programme peut se dérouler sans lui, il n’y a qu’à suivre la procédure.

[Reply]

Ah ..tu m’as vu venir 🙂

Il est vrai que les plans de Mabuse ont des « bugs », ainsi dans Wikipédia il est rappelé à juste titre que :

« Une autre spécificité de Mabuse dans la galerie des méchants est sa tendance à une certaine auto-destruction. Certains analystes suggèrent du reste que, bien que N. Jacques ait invoqué le pseudonyme d’un peintre comme nom choisi pour son héros, il faut y voir une allusion au français : (je) m’abuse (moi-même). Plusieurs des complots de Mabuse échouent du fait de son propre parasitage. »

[Reply]

 

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