Une conséquence de la note précédente
Question : savez-vous quelle est la première demande des utilisateurs quand l’environnement de consultation, basé sur le moteur de recherche, se met en place ?
Réponse : de pouvoir faire des modifications du contenu, et de rajouter des informations. Bref, d’écrire.
Participer, produire de la connaissance et saisir de l’information, cela devient naturel si çà s’inscrit dans un même mouvement que celui de la consultation.
La pratique des applications dans l’entreprise a habituellement tendance à séparer l’écriture de la lecture. Or la participation, quand elle doit se mettre en oeuvre dans le système d’information, requiert (ce qui apparaît alors comme une nécessité) de pouvoir écrire et lire lors d’une même tâche. Si cette condition n’est pas remplie l’écriture devient de la saisie.
Or, l’écriture ne devrait plus devoir être réduite à sa fonction de « saisie ».
Ainsi, un bon niveau participatif dans une organisation pourrait être mesuré à l’aune de l’importance des tâches de saisie que nécessite la mise à jour du système d’information. Plus elles sont importantes, plus l’organisation est diachronique ( c’est à dire qu’elle travaille sur deux plans différents et opposés que sont la lecture et l’écriture, selon deux temporalités) : soit on lit, soit on écrit (de deux choses l’une). On ne peut pas faire les deux en même temps. Cette situation s’apparente à une schizophrénie qu’induirait l’utilisation des systèmes d’information dans l’entreprise.
Les technologies RFID s’inscrivent d’ailleurs dans une logique qui est celle de réduire le temps et les efforts de saisie pour alimenter les applications. Mais elles ne résoudront pas à elles seules le problème posé par l’hétérogénéité des pratiques d’écriture et de lecture qu’induisent les architectures fonctionnelles et techniques des SI.
Pour cela il faut ce moment synchronique, demandé par les premiers utilisateurs. Ce moment où la lecture appelle l’écriture, où les deux ne s’opposent plus, mais composent.
Il n’y a pas d’écriture sans lecture, cela s’appelle de la saisie. Et il n’y a pas de lecture sans écriture, cela s’appelle du surf.
Car lire, c’est écrire.
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