Le lait

Il y a quelques jours, j’eus une envie d’un bol de céréales. Ce que je fis en mélangeant les céréales avec du lait bien frais du frigo.


Je fus surpris de constater le goût très fort des céréales et plus précisément du lait. Il avait vraiment un goût de vache et j’avais l’impression que ma bouche se transformait en « étable » à chaque gorgée.
Immédiatement je fus très inquiet : ne supportais-je plus le lait ? C ‘était peut-être le signe de quelque chose, le signe avant coureur d’une accélération de mon vieillissement.
« Il n’y a que les vieux qui n’aiment plus le lait », pensais-je. « Peut-être que je venais précisément de devenir vieux, là, maintenant, avec ce bol de céréales dans les mains : quel horreur ! »


Aujourd’hui, j’ai refais une tentative. Un peu comme lorsque qu’on se passe la langue sur un aphte pour vérifier qu’on a bien toujours mal. J’ai donc pris un bol (différent, on ne sait jamais), où j’ai mis quelques céréales (pas les mêmes, on ne sait jamais). Puis j’ai ouvert la porte du frigo pour prendre la bouteille de lait. Et là je m’aperçois qu’il y a deux sortes de bouteille de lait. Je lis les étiquettes pour m’apercevoir que l’une d’entre elles est du lait entier spécial pour les enfants en bas âge.
« Sauvé, me suis-je dit, c’est de ce type de lait que j’ai dû boire la dernière fois ». Je fais un test rapide avec l’autre bouteille, celle qui semble normale, et effectivement je retrouve ce bon et merveilleux goût du lait.
J’ai maintenant le sentiment de ne pas avoir vieilli, d’être en continuité avec moi même et avec mes perceptions. Je n’ai pas changé, le goût du lait est toujours le même.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.