Le hardware n’est pas l’infrastructure

Si l’on applique la distinction marxienne entre Infrastructure et Superstructure au couple Hardware et Software, il pourra sembler évident que l’infrastructure correspond au hardware et la superstructure au software. Or Pierre Veltz, lors d’un séminaire organisé ce jour par Ars Industrialis à Nantes, a fait une remarque tout à fait juste qui m’a fait reconsidérer cette pseudo évidence.

Il se trouve que le Software est effectivement devenu l’Infrastructure  et le Hardware la Superstructure : il est en effet très facile de changer de machine ou de serveur, c’est à dire de hardware, beaucoup moins de software. Nos problèmes d’adhérence et de dépendance sont avant tout des problèmes logiciels et non matériels.

Avec l’industrie du numérique le Soft est devenu le Hard, le software c’est l’infrastructure. La tendance va-t-elle faire apparaître que l’infrastructure n’est plus le software (première stupeur) mais les data (deuxième stupeur) ?

Le terme d’infrastructure n’est-il pas relatif ? Comme les plates formes ne sont des plates formes que pour les objets qu’elles soutiennent, les processus qui s’appuient sur elles, etc.
Il reste donc des infrastructures hardware, non ? Tout dépend de quel point de vue on se place.
Par ailleurs, les données ne sont-elles pas déjà l’infrastructure des algorithmes, puisque la structure des données impacte directement les algorithmes ? De même que les algorithmes peuvent être vus comme des infrastructures pour les données, ces dernières n’étant calculées que si les opérations de calcul, les algorithmes, sont présentes.

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