A propos d’Avatar, de James Cameron
[…] Gunthert) – Avatar ou les trois dimensions de la platitude (par Olivier Beuvelet) – À propos d’Avatar, de James Cameron (par Christian Fauré) – Sommes-nous tous le même avatar (Jean-Jacques […]
Il y aurait bcq à dire sur le film Avatar. Outre, effectivement, la pauvreté du scénario, le faible impact de la 3D et les couleurs délavées (sic et re-sic), voici quelques idées qui me sont venues :
– Le scénario m’a fait penser à la phrase de Churchill qui disait que les américains finissent par trouver la bonne solution, après avoir essayé toutes les mauvaises… le film illustre bien cela, comme bien d’autres, malgré lui.
– Le problème, c’est que, dans la vie réelle, sans doute parce que les américains sont vendeurs dans l’âme, ils ont l’air de nous faire payer les deux : les mauvaises (parce que l’on paye leurs conneries), et les bonnes (notamment par le fait qu’ils nous vendent leurs « bons sentiments » au cinéma). Et cela se reflète dans ce film aussi. Un des tournants scénaristiques qui m’a énervé, c’est le moment où Jake prend la tête de la révolte et parle au nom des Na’vis (de mémoire, « they are not going to take *our* land »).
– Le scénario m’a fait penser aussi à Epidemic (de Lars von Trier) où un médecin se déplace dans la campagne sans se douter qu’il est porteur d’un virus qui va contaminer toutes les personnes qu’il rencontre. Pour Avatar, les américains ont beau partir loin dans l’espace, il n’en reste pas moins que leur culture est un bouillon de virus qui fait des étincelles, en cas de rencontre.
– Ce film décrit un syndrome de Stockholm qui serait réussi. Et alors que je n’avais pas développé mon idée, je viens de trouver un article qui met aussi le doigt là dessus (sans parler pourtant de syndrome de Stockholm) : http://melanine.org/article.php3?id_article=370
James Cameron n’en reste pas moins un des réalisateurs que j’apprécie. Il use des effets spéciaux, mais effectivement, il s’y entend pour nous faire voir des mécaniques qui ont l’air authentiques, plausibles. Cela vient sans doute du fait qu’il est un ingénieur (diplomé).
Quant au fait que Cameron ait souhaité créer un (nouveau) monde, je peux y trouver plusieurs raisons. Cameron, comme tout créateur, est démangé par l’envie d’être un démiurge, un dieu créateur; et comme l’indique le créateur du langage C++, nous poussons nos outils à la limite et une fois l’oeuf pondu, il a quasi-inévitablement donné naissance à une poule. A cela s’est mélé des intérêts commerciaux bien sentis. Avatar a été pensé comme une possible trigologie (les acteurs ont signé pour une série de 3 films).
Depuis, Star Wars, et le pactole des produits dérivés, il est de bon temps de créer une franchise. James Cameron a d’ailleurs indiqué : «C’était d’ailleurs notre intention dès le départ: de créer les fondations d’un univers durable» – «Je leur ai dit: Nous allons dépenser du temps et de l’argent à créer la technologie et le visuel, autant penser à Avatar comme au premier volet d’une franchise». Créer, pour cela, un (nouveau) monde, laisse les mains libres et attise la curiosité.
Du film, j’en retiens plusieurs bonnes nouvelles: Cameron continue à nous livrer ses opus, et la technologie a bien progressé. De fait, je suis déçu par Avatar – à la fois révolutionnaire et pas révolutionnaire du tout – et j’attends la prochaine trilogie de Cameron : GUNNM. GUNNM – du manga éponyme – était en cours de développement jusqu’au moment où Cameron a re-basculé sur Avatar. GUNNM est listé en préproduction sur imdb, et s’il y a bien un réalisateur qui peut réussir à traduire ce manga en images, c’est Cameron. GUNNM est un des meilleurs mangas qui soit : un scénario fort, aux retournements surprenants, prenant place dans un univers riche; un manga à différents niveaux de lecture, qui démarre comme un manga de baston, mais qui bascule bien vite comme un récit de quête de soi.
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Pour ce qui est des grosses machines d’excavation – http://www.michaelgriswold.com/Pictures/ALL/bagger/bagger.html
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Un film révolutionnaire qui fera certainement date dans l’histoire du cinéma. Tout comme l’odysée de l’espace l’a fait, Avatar révolutionne la science-fiction mais marque également un nouveau départ pour la cinématographie. Sur ce, avatar est un petit bijoux qu’il faut savoir apprécier tel un voyageur qui découvre de nouveau paysage. Je conçois que ceux qui ne savent ( malheureusement ) pas se transporter, puissent trouver le film décevant, le scénario est certes classique. La morale est également un peu trop poussée. Seulement on ne peut qu’oublier ces 2 lacunes devant tant de beauté visuelle. Un moment féérique.
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Bonjour Christian !
Malgré le pêché médiatique qu’il y a eu sur ce film Avatar, bizarrement, j’ai dû le regarder quand tout était descendu de mon cerveau. Vous allez rire, mais je l’ai franchement regardé en toute innocence ou presque parce que moi, je pensais aux indiens qui se battent contre les barrages. C’est en vous lisant, que cela me repète à la « g….. » U.S.A. !! Enfin, tout çà pour vous dire que je recherchais des informations sur le démiurge et je suis tombée sur votre site. Questions qui n’ont rien à voir avec le film. Dites-moi toute la vérité svp, 1/qu’est-ce qu’un démiurge pour vous et 2/qu’elle est sa mission ou son but final (s’il y en a un ?) 3/que serait-il aujourd’hui et à quoi pourrait-il servir dans une bonne cause. Je sais mes questions sont bizarres, mais elles ont leur importance pour moi. Merci encore pour le temps que vous prendrez à me répondre. Biz a+
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> Il y a beaucoup d’attente sur GUNNM, wait & see …
Du coup, as-tu finalement été voir Alita Battle Angel ? 😉
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J’adore vos critiques de films.
Toujours pertinent, comme pour Valse avec Bachir.
Merci.
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