18 Juin 2007, 11:09
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Surf attitude

Dans la précédente note, j’avançais qu’il fallait arrêter de présenter la pratique du web comme relevant du surf car cette dernière masquait trop la réalité de l’architecture de service du web (basée sur le protocole http).
Comme j’ai eu 3 ou 4 remarques de vive voix après sa publication (outre le commentaire sur site d’Aurélien), je me suis aperçu à quel point la métaphore du surf était non seulement vivace, mais presque sacralisée :

« touche pas au grisbi ! »

Cela me donne donc une bonne opportunité d’exercer mon cynisme moqueur envers ceux qui veulent mordicus continuer à « surfer« .

Allons-y alors, mais dans la bonne humeur et au second degré bien sûr.

Ainsi donc, je me suis aperçu que j’étais entouré de surfeurs :


Pour que « çà farte » les principes de bases sont les suivants :

  • Les liens « Kassés » c’est des vagues à éviter :

  • L’essence du surf, c’est la glisse sur les hyperliens :

  • La serendipité, c’est très important de savoir se laisser surprendre :

  • Trop de clicks peut fragiliser le poignet :

  • « Error 404 page not found » : calme plat, plus de vagues :

Finalement, « surfer » c’est un peu comme tenir le monde numérique entre ses mains :

Plaisanteries mises à part (que l’on veuille bien m’excuser pour cette digression intempestive) , il faudrait préciser pourquoi le web attire autant le vocabulaire nautique.

J’ai ma petite idée, mais peut-être vous aussi ?

[…] Christian Fauré Hypomnemata : supports de mémoire « Surf attitude […]

Plus sérieusement, à travers ce concept de « surf » ou de navigation, c’est au concept d’hypertexte que tu te touches, or celui-ci, qui est une des bases du web, fait référence au feuilletage, système qui rappelle le livre, indispensable pour la prise et l’apprentissage de la connaissance. Il ne faut pas oublier que le Web est aussi un dispositif de lecture, le surf ou le feuilletage est un moyen pour feuilleter dans ce dispositif. A propos de la référence à la navigation, il faudrait vérifier, mais je me demande si ce n’a pas été inventé par Netscape en nommant son navigateur, netscape navigator.

Quelques références sur le sujet (plus ou moins lointain) :

– Raja Fenniche, Lecture et hypertexte, http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00128600

– Ollivier Dyens, Le web et l’émergence d’une nouvelle structure de connaissances, http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00000267

– Benoît Melançon, Sommes-nous les premiers lecteurs de l’Encyclopédie ? http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00000269

– Bertrand Gervais, Naviguer entre le texte et l’écran. Penser la lecture à l’ère de l’hypertextualité, http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00000283

– Et l’essentiel Christian Vanderdorpe, Du papyrus à l’hypertexte. Essai sur les mutations du texte et de la lecture, éd. La Découverte, Paris, 1999. (si tu veux, je te le prête)

[Reply]

[…] tout d’abord le navigateur web classique ne va pas disparaître, les pages en html sont là pour durer ne serait-ce que pour la consultation (et pour ne pas décevoir ceux qui qui veulent continuer à surfer). […]

[…] d’abord les liens ne se font pas entre des documents mais entre des data : le document est là pour l’oeil humain (vive le surf), alors que les data sont là pour être exploitées par les machines. […]

 

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