Le malaise des analystes
Ces derniers jours, j’ai eu accès à des rapports sur le Software as a Service (SaaS) par IDC, Gartner et autres McKinsey, et je dois dire que j’ai été surpris par leur médiocrité.
Cela peut se comprendre, car leur métier est de dresser des taxinomies, des matrices magiques, des cycles d’adoptions, des vagues de tendances, etc. Or ces matrices passent bien souvent à côté des vrais enjeux.
Face aux grandes tendances que sont le web 2.0 où le Software as a Service (SaaS), leurs analyses sont prises en porte à faux. A titre d’exemple, le magic quadrant du Gartner sur le « Team collaboration and social software » (vu chez Sylvie Le bars) est un bel exemple ou l’on mélange des choux et des carottes pour produire une matrice dont pratiquement un seul carré est utilisé (!).
Cette situation est compréhensible car ils évacuent les pratiques qui dérivent de ces outils et de fait ne sont plus capables de leur donner du relief.
Une logique similaire se reproduit dans le SaaS, où les élements de comparaison sont souvent inadaptés à la situation. Certes, ces rapports produisent de l’information, mais c’est bien souvent des portes ouvertes qui sont enfoncées.
A titre personnel je serais heureux de voir un rapport d’analyste qui se remette en question en se demandant comment les tendances web 2.0 et SaaS présentent une menace pour les grands cabinets d’analystes du secteur des technologies de l’information.
Bien sûr, on va continuer à lire leurs rapports car ils sont toujours très bien présentés, avec de beaux schémas marketing. Mais, si vous voulez de la vraie analyse critique et du contenu de valeur, c’est dans votre agrégateur des fils RSS de vos bloggeurs préférés que vous irez.
Comme le souligne unreasonable thoughts, « le pouls du marché est là, sur le net, pas dans un tableur ».
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