5 Sep 2006, 8:21
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Noradrénaline et sérotonine

Au sein de la centaine de neuromédiateurs, on sait qu’il existe des neuromodulateurs ( récepteurs adrénergiques dit alpha ou beta selon qu’ils ont un effet moteur ou inhibiteur).

Ces molécules légèrement différentes modulent les perceptions en les amplifiant ou en les atténuant. Deux de ces neuromodulateurs sont la norardrénaline et et la stérotonine :

  • la noradrénaline joue un rôle d’amplificateur des perceptions et des stimulis externes ( récepteurs adrénergiques alpha)
  • la sérotonine protège l’activité dite interne du cerveau en faisant office de filtre des événements extérieurs (récepteurs adrénergiques beta)

Il se trouve que le mécanisme de dépendance induit par la prise de drogue semble provenir, selon les travaux récents du Dr. Tassin et de deux de ses étudiants, d’une déstabilisation du dispositif neuronal entre la noradrénaline et la stérotonine :

« Lorsque ces deux systèmes, à la fois complémentaires et antagonistes, tellement important pour la modulation de l’humeur, se retrouvent déconnectés et n’agissent plus en symbiose, le toxicomane devient hypersensible à son environnement et l’une des seules façons pour lui d’y rémédier est de reprendre de la drogue. » Jean-Pol Tassin

Voilà un beau dispositif transductif : c’est à dire où les termes ne précédent pas la relation qui les constitue. Il n’y a pas d’abord la sérotonine puis la noradrénaline, ou vice-versa ; ces deux termes (peux-être même trois en fait avec la dopamine) sont constitués par le milieu qui les lie, dans une relation transductive.

***

Petite méthode pour mettre en évidence une relation transductive (quelque soit le sujet qui vous préoccupe) :

  • prenez deux termes qui s’opposent
  • arrêtez de vouloir les opposer et essayez de voir comment il composent ensemble.
  • comment l’un est placé au coeur même de l’autre
  • identifiez les liens et les dépendances.
  • interrogez la stabilité et la méta-stabilité du dispositif (pour le comprendre dans sa dynamique)

Voilà, vous venez de quitter le territoire de la métaphysique, vous êtes déterritorialisé dirait Deleuze.

***

Les travaux du Dr Tassin permettent de poser à nouveaux frais la question de la dépendance. Et il y a une dépendance qui m’intéresse tout particulièrement, je veux parler du blogging, qui doit se comprendre à partir de la possibilité qui nous est offerte, grâce au milieu associé que constitue de plus en plus le Web, d’être en même temps producteur et consommateur. Et sans que les deux ne s’opposent : le producteur que je suis pro-vient du consommateur que je suis en même temps, et inversement.

Je n’ai rien contre la dépendance, je pense même qu’une forme de dépendance est nécessaire, et même inhérente à l’équilibre (instable ou métastable) dans lequel chacun de nous tente de s’individuer (exister, espérer, prendre du plaisir, etc. ).

Et d’ailleurs, puisque il est question de drogue, de dépendance et de dépassement de la métaphysique, il est urgent de relire « La pharmacie de Platon »de Derrida ( in « La dissémination » (Jacques Derrida) ).

Pourquoi Pharmacie ? Parce qu’en grec pharmakon désigne à la fois le poison et le remède. N’est-ce-pas à partir du venin du serpent que l’on va élaborer le serum anti-venin ?

Un propos pharmaceutique, serait un propos dans lequel les schèmes de la binarité, et de l’opposition du couple forme/matière, n’exprimeraient pas leur hégémonie. C’est en tout cas à ce propos que nous invite les récentes publications de Jean-Pol Tassin.

[…] Dans la note intitulé Noradrénaline et stérotonine, j’ai déjà évoqué le rôle de la stérotonine, et j’écrivais : La stérotonine protège l’activité dite interne du cerveau en faisant office de filtre des événements extérieurs (récepteurs adrénergiques beta) […]

Bonjour, je pense que vous voulez parler de « sérotonine » ?!

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Ah ben heureusement qu’il y en a un qui suit 🙂
J’ai du faire un mix de stéroïde et sérotonine …
Merci

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17 Avr 2008, 11:09
by Marie-Claire

reply

Mon opinion en tant que future naturopathe (étudiante en 2ème année) :

début d’article très intéressant, puis on ne parvient plus à vous suivre.
Le langage devient trop complexe pr le commun des mortels. Ce qui est
vraiment dommage …… on aurait préféré d’avantage de précisions au sujet de ce que représentent ces 3 neuromédiateurs, par quelles glandes ils sont produits et comment ils agissent soit en synergie, soit individuellement.

M-C.

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@ Marie-Claire : ces informations ne sont pas dans vos manuels ?

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19 Sep 2012, 5:34
by larissa Dagadu

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comment fonctionne la noradrenaline et le serotonine chez le deprime?

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