La part des fonctionnalités business vs maintenance dans les projets IT
Comme me le rappelait un collègue chez Octo, Capers Jones , qui étudie l’industrie logicielle depuis plusieurs décennies, n’hésite pas à souligner la plurivocité du terme « maintenance »:
« Nowhere is the software vocabulary more ambiguous than in the domain of « maintenance ». This basic term has more meanings than almost any other word in the software vocabulary. »
(Applied Software Measurement, chap.7 Summary of Problems in Software Measurement)
Vous voilà bien embêté : comment se comparer si personne n’utilise la même catégorisation des tâches techniques et de maintenance ?
Le premier réflexe est de se tourner vers des définition standardisées comme la spécification ISO/IEC 14764 de l’International Standards Organization and International Electrotechnical Commission qui propose les distinctions suivantes (voir aussi l’article maintenance du logiciel de Wikipedia) :
Maintenance Corrective | Maintenance Adaptive | Maintenance Perfective | Maintenance Preventive |
Modification d’un progiciel effectuée après livraison afin de corriger les défauts rencontrés | Modification d’un progiciel effectuée après livraison pour qu’il reste utilisable dans un environnement qui change ou a changé | Modification d’un progiciel effectuée après livraison pour en améliorer l’efficacité ou la maintenabilité | Modification d’un progiciel effectuée après livraison pour en déceler et corriger les défauts latents avant qu’ils ne se manifestent. |
Mais si tout cela vous permet de mieux qualifier la natures des travaux de l’IT, cela ne vous donne pas les ratios qui démontreront que vous n’êtes pas isolé dans votre pratique. Capers Jones, encore lui, s’est livré à un petit exercice sur la base des données qu’il a recueilli et propose les ratio maintenance vs new features selon le temps passé à ces tâches, voici ce que cela donne :
La réponse générique est donc 50/50, mais chacun s’accordera à dire que ce chiffre n’a aucun sens, un projet qui se monte n’aura que très peu de maintenance et trop de facteurs interviennent pour qu’une réponse tendancielle soit satisfaisante.
Le vrai problème, quand ce genre de sujet remonte, est un manque de confiance entre l’IT et le Business, et ce manque de confiance ne peut être traité sans une qualification plus précise des tâches techniques et de maintenance pour les rendre plus visibles.
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