Le livre dévore
Cette citation de William Marx dans sa Vie du lettré, page 63 :
« Contrairement à un lieu trop commun, on ne dévore pas les livres : ils vous dévorent, vous vampirisent, se nourrissent de votre être et de votre énergie, vous coupent du monde, vous transportent dans le leur, mangent votre espace et votre temps, débordent de vos étagères, raccourcissent vos nuits et vos journées, rétrécissent votre maison et votre appartement, vous ruinent tout en vous enrichissant, vous font leur quand vous croyez les faire vôtre. »
On pourrait penser que les formats numériques nous affranchissent de cette emprise du livre. Que nenni : les disques durs débordent, les lieuses sont pleines, les tweets s’entassent et l’on est toujours un Sisyphe quand il faut perpétuellement vider son agrégateur de fils RSS qui ne cesse de se remplir.
Ce n’est pas seulement le format qui nous dévore, c’est la lecture.
Dans quelle mesure, cette gloutonnerie était-elle synonyme d’un caractère de possession ? Ou peut-être n’avons nous pas appris à gérer le vide, le rien.
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🙂 en effet. Je suis en cours d’ouvertude des boîtes de livres après 6 mois empaquetés. Et je me dis que je devrais pratiquer un régime 🙂 C’est dans ces moments là (malgré mon amour immodéré du contact papier) que je me dis que tout cela devrait être électronique. Les textes en deviendraient tellement plus riches en les combinant.
Bon allez une autre boîte
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Un post qui m’interesse, merci a vous !
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Et la lecture des images aussi ? Oui, certainement …
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