Shots that changed my life (20)
Allemagne Année zéro, Roberto Rossellini, Italie 1948.
Un enfant tente de survivre au lendemain de la guerre dans une ville en ruine. Dans cette misère, l’enfant, Edmund, fait déjà le sacrifice de soi en vivant pour les autres et tentant d’aider ce qui reste de sa famille. Mais que peut-on faire quand à 12 ans le désastre de la guerre vous tombe dessus ?
On déambule avec lui dans les rues en ruine, en attendant un signe de la providence, une raison d’espérer. On aimerait l’aider, mais on est au cinéma, et il faut accepter de n’être que spectateur.
Dans cette dernière scéne du film, le dénouement donne le vertige, l’enfant devient un héros tragique dans une chute qui rappelle les falaises des mythes de la grêce antique, celles d’où on se jette pour échapper à son destin.
Mais nous sommes au vingtième siècle, et c’est un enfant qui gît, là, alors qu’un tramway passe au second plan, voulant nous signifier que la vie continue. Non ! La vie ne continue pas, en tout cas plus comme avant.
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