Le devenir algorithmique (4) : les jeux d’écriture

Dans une précédente note sur les première pratiques scripturales dans les activités de commerce et de transactions économiques, je rappelais que, avec l’invention de la monnaie, une figure avait émergée en la personne du « changeur », qui évolua lui-même vers la fonction du « banquier » quand il se mit à faire « travailler » la trésorerie générée par son activité de change. Cette nouvelle activité lui imposa d’inventer de nouveaux jeux d’écritures, des écritures comptables.

Si « Jeux d’écriture » renvoie aujourd’hui à des jeux pour l’apprentissage de l’écriture dans les moteurs de recherche web, l’expression est également un euphémisme pour désigner des malversations comptables et financières. En ce dernier sens, le jeu d’écriture est perçu comme un tour de passe-passe potentiellement frauduleux.
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22 Jan 2012, 2:33
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Les savoirs de l’écriture en Grèce ancienne (3) : Marchands, transactions économiques, écritures


Troisième note sur les Savoirs de l’écriture en Grèce ancienne qui s’appuie sur l’article de Mario Lombardo : “Marchands, transactions économiques, écriture”.

Cette note est également pour moi l’occasion de revenir sur une remarque d’Alain Pierrot formulée lors d’un « Atelier Technologies Relationnelles » consacré à la “Guerre Civile Numérique” ; à une citation de Finley( Les premiers temps de la Grèce) qui faisait remarquer que les Grecs, contrairement à ce qui s’était passé au Proche et Moyen-Orient, se distinguèrent en utilisant l’écriture pour la poésie plutôt que pour le commerce, Alain Pierrot me fit remarquer que le texte de Finley n’était pas de première fraîcheur et que, depuis, l’avancée des travaux rappelait l’importance du commerce dans la diffusion et l’utilisation de l’écriture.

Il se trouve que l’article de Mario Lombardo permet d’enrichir le débat.

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15 Jan 2012, 3:57
Défaut
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Les savoirs de l’écriture en Grèce ancienne (2) : Aux origines de la codification écrite des lois en Grèce

Deuxième note sur le livre « Les savoirs de l’écriture en Grèce ancienne » avec l’article de Giorgo Camassa.

Aux origines de la codification écrite des lois en Grèce

L’utilisation de l’alphabet en Grèce ancienne concerne une multiplicité d’activités, rappelle Giorgio Camassa : mais pour quelle raison les anciens grecs ont-ils fixé par écrit les codes de la lois ?

Ce qui est pour nous évident aujourd’hui – que législatif et écriture aillent de pair – n’a pas toujours été le cas. Alors où, dans quel lieu, les premières lois écrites furent-elles rédigées ?

Il semble y avoir un consensus sur l’idée que l’oeuvre de codification des lois aurait plutôt eu lieu dans les colonies que dans les métropoles. Et d’ailleurs “nomos” (la loi) dérive de la même racine que “nemein” (distribuer, répartir, allouer,..) : on s’imagine que la nécessité de répartir les terres entre les colons fut une motivation première pour écrire les lois, c’est à dire écrire les répartitions.

Mais en se focalisant trop tôt sur les colonies grecques, n’oublie-t-on pas trop vite la Crête dont il nous reste un nombre d’inscription juridique beaucoup plus nombreux que n’importe quelle région de la Grèce ? more »

Consensus et dissensus dans les politiques culturelles numériques

Voici la vidéo ( 45 min) de l’intervention d’Alain Giffard lors d’une séance de travail du groupe « Technologies Relationnelles » d’Ars industrialis.

La séance était consacrée à la « guerre civile numérique » et il m’a semblé que les propos d’Alain Giffard étaient précieux pour re-contextualiser ce concept de guerre civile numérique qui reprend le titre d’un ouvrage de Paul Jorion paru en Mai 2011 :