Remarques sur les Réseaux Sociaux d’Entreprise en 2011

Les réseaux sociaux d’entreprise : pourquoi maintenant ?

Malgré plusieurs essais majoritairement décevants ces dernières années, l’introduction des réseaux sociaux dans les grandes entreprises connaît une très forte accélération depuis fin 2010.

Pourquoi maintenant ?

La première cause semble être bien évidemment la force de propagation des services de réseaux sociaux sur le web. C’est certainement une condition nécessaire, mais elle n’est peut être pas suffisante. Deux autres causes peuvent expliquer ce momentum :

  • Un début de maturité des offres à destination des entreprises. Cela veut dire qu’un marché se constitue et donc qu’il y a une logique de conquête mise en place par les vendeurs de solutions. On a connu çà à plusieurs reprise dans le marché des services informatiques : il y a un effet marketing indéniable qui conditionne les clients dans les entreprises et pousse à des comportements grégaires et mimétiques. On en vient ainsi à entendre : « l’entreprise qui n’a pas son propre réseau social est has been ».
  • Ensuite il y a un risque de fragmentation. On voit bien que chaque éditeur de logiciel, ou fournisseur de services logiciels, commence à proposer un module « social » à son catalogue. Le CRM a son Réseau Social, l’ERP également, les solutions de RH et de Talent Management de même. Il y a donc un risque éminent d’avoir une offre fragmentée des réseaux sociaux dans l’entreprise. Or, quand on sait que l’intérêt d’un réseau social réside premièrement dans l’effet de réseau, il y a une course contre la montre pour essayer d’« imposer » un réseau global avant que les différents départements de l’entreprise n’aient chacun le leur.

Toujours est-il que c’est parti : les projets de mise en oeuvre se multiplient en 2011. more »

11 Août 2011, 3:27
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A propos de Melancholia, de Lars von Trier

C’est le grand retour des astres et du cosmos. Après la métaphysique naïve de « Tree of life », c’est au tour de Lars von Trier de faire référence aux astres et aux planètes dans son dernier film, Melancholia.


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Digital Studies (2) : Cultural Analytics

Après les Digital Humanities, j’aborde à présent les “Cultural Analytics” comme autre champ des Digital Studies.

[L’objet des Cultural Analytics selon la nature, le format, et l’origine des oeuvres]

Si les Digital Humanities sont le fruit de la rencontre entre le traitement automatique des langues —  rendu possible par l’informatique —  avec les textes classiques de la tradition occidentale, les Cultural Analytics, elles, bien que reprenant le principe majeur des Digital Studies qui consiste dynamiser une discipline par son couplage avec l’informatique, débordent largement du cadre initial instauré par les Digital Humanities. Et cela pour au moins trois raisons :

  • Ce ne sont plus seulement des oeuvres textuelles et classiques qui sont ici considérées, mais des oeuvres multi-médias et contemporaines. 
  • De plus, il y a une prévalence non plus d’une oeuvre (ou un corpus relativement délimité d’oeuvres) mais d’une multitude d’oeuvres au travers de leur production, diffusion, accès, consultation et consommation. Ce qui met en avant la dimension réticulaire du milieu technologique dans lequel les oeuvres dites « culturelles » sont étudiées. 
  • Enfin, il y a un éclatement de la notion d’oeuvre en ce sens que l’oeuvre devient le produit de l’agrégation des données et de leur mise en forme. Les data sont la matière première numérique, d’une nouvelle approche du culturel.

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