Séminaire « Individuation et technique »
Un nouveau séminaire MSH Paris-Nord/ENS Ulm, consacré à la relation entre « Individuation et technique », se tiendra à partir du 13 octobre au 29 rue d’Ulm, les mardi de 18h à 20h30 à raison d’un mardi sur trois en moyenne.
Il est le résultat de la collaboration entre les Cahiers Simondon (MSH Paris-Nord) et l’ « Atelier Simondon » (ENS Ulm ; l’atelier est héberge par le CAPHES et soutenu par les laboratoires GHPS et « Pensée des sciences »).
Ce nouveau séminaire sera dirigé par Jean-Hugues Barthélémy et Vincent Bontems, et accueillera des conférences relatives aux principaux chantiers théoriques rendus possibles par l’oeuvre de Simondon :
- Comment penser la dérivation de la culture comme sphère du sens à partir de la nature, à l’heure où l’éthologie vient bousculer les derniers îlots de résistance des philosophes du « propre de l’homme » ?
- L’individuation est-elle la thématique où doit se construire cette articulation de l’homme au vivant ? Quelle est d’autre part la nature exacte du lien entre la pensée simondonienne du vivant (présence de processus internes de mort comme conditions de l’individuation vitale, mais aussi critique de la conception de l’information comme message) et les dernières avancées théoriques de la biologie française (Ameisen, Kupiec) ?
- Quel est le statut de la technique au sein de ce devenir-culture de la nature ? Faut-il en faire (peut-être par-delà Simondon autant que grâce à lui) une condition générale, et définir différents régimes de technicité en fonction des différentes « phases de la culture » (science, art, etc) ?
Qu’est-ce qu’être de gauche ?
C’est une question à laquelle j’avais du mal à répondre ce manière concise et satisfaisante. Mais des commentaires au dernier billet sur Être en porte à faux ont fait ressurgir la question et, cette fois-ci, c’est la définition qu’en a donné Bernard Stiegler à l’assemblée générale d’Ars Industrialis de Juin 2009 qui s’est imposée. De mémoire :
« Être de gauche c’est croire à la nécessité d’une puissance publique. Une puissance qui s’exerce effectivement. »
Pour tester la formule, on pourrait se demander si, a contrario, être de droite serait : » Ne pas croire à la nécessité d’une puissance publique qui s’exerce effectivement » ?
Être en porte-à-faux
Être en porte-à-faux :
- Promouvoir l’écologie et laisser sa TV en veille ;
- Vanter le Bio et acheter le moins cher au supermarché ;
- Mettre en avant le logiciel libre et n’utiliser que des logiciels propriétaires ;
- Prôner le respect des standards du web et avoir plus de 20 erreurs en validation XHTML sur son blog ;
- Pester contre la pollution et rouler en 4×4 ;
- Se présenter comme étant très généreux et ne pas donner un centime aux mendiants ;
- Prôner la vertu et mener une vie de débauche ;
- Dire à ses enfants de ranger alors que son propre bureau est un capharnaüm ;
- etc.
La comptabilité frauduleuse et la taxe carbone
A l’occasion de la disparition de Edward Goldsmith le 21 août, l’émission Terre à Terre proposait ce samedi 5 Septembre 2009 une rediffusion d’un entretien qu’il avait accordé à Ruth Stégassy en 2001. Goldsmith est une des figures militante de l’écologie, il est notamment le fondateur du magazine The Ecologist (1969). Bien que ses positions anti-progressistes et anti-scientistes ne soient pas ma tasse de thé, il a pourtant utilisé, lors de l’entretien, une expression qui me semble tout à fait juste :
» l’économie politique contemporaine fourni un système de comptabilité qui est frauduleux parce qu’il ne tient compte que d’une fraction des vrais coûts des activités. Il ne tient pas compte des coûts les plus importants. »