D’accord à nouveau, de toute manière, les conditions d’usage étaient claires. Pas de robot, pas de copie, pas de restitution et pleine propriété des données déposées, propriété de FB (utilisation, conservation, revente, exploitation, directe ou auprès d’un tiers de leur choix, etc.).
Il y a une forme d’hypocrisie à avoir joué le jeu, accumulé de la valeur, et à chercher à la récupérer selon la procédure provocante du robot. Côté pub, ça marche bien pour Scoble.
Ça peut même efficacement faire bouger Facebook devant la menace de mauvaise publicité (c’est comme ça qu’on peut dire, hein?). Dans ce cas c’est relativement bien joué (mais passablement déloyal) pour casser le modèle économique de mise à disposition de la — lourde — logistique du réseau social de cette taille moyennant une exclusivité sur les données (est-ce que la seule valeur des adresses e-mail liées aux profils suffirait à payer le jouet ?).
Mais il y a de la naïveté à croire qu’il suffirait d’aspirer ces données pour les placer partout et disperser leur valeur tout en gardant la «gratuité» des services. Parce que vendre son potentiel de consommation — c’est bien de cela qu’il s’agit non ? — à tous les annonceurs, via tous les vendeurs d’espace détruit cette valeur.
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«Vos données sont les leurs»
On ne peut pas dire que ce soit une surprise pour peu qu’on ait lu leurs conditions d’usage.
Une fois qu’on leur a donné la propriété de ces données, leur fonds de commerce, il est logique (atavique ?) qu’ils défendent âprement toute tentative de squat, d’évasion ou de concession à une autre compagnie.
À nouveau ça rappelle les pratiques des compagnies concessionnaires de l’exploitation de territoires entiers (Compagnie de la Baie d’Hudson par exemple) ou encore la situation des ouvriers agricoles évoquée dans l’Arbre aux sabots d’Ermanno Olmi…
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