Menaces à l’encontre du Net

Nous venons de célébrer les 40 d’internet en faisant remonter son histoire à septembre 1969, lorsque Leonard Kleinrock utilisa une connexion réseau par paquets entre deux ordinateurs.

Les 40 ans de l’histoire d’internet sont l’occasion de constater qu’il y a un certain nombre de menaces à son encontre, surtout depuis qu’une application inventée par Tim berners Lee, le web, a connu le succès que l’on sait.

Doit-on penser les dernières années que nous avons connues resteront une parenthèse dans l’histoire de l’humanité ? Une parenthèse où les bricoleurs, les chercheurs, les entrepreneurs et les amateurs se sont investis dans un no-man’s-land du numérique en réseau pour en faire un milieu technique associé. Un milieu où le modèle contributif a donné à nos sociétés un visage qui n’avait pas été prévu, planifié, et organisé.

je classe ces menaces selon les quatre types suivants :

  1. tout d’abord une menace par le haut : celle des politiques ;
  2. ensuite une menace interne, incarnée par le SaaS et le cloud computing ;
  3. puis une menace par le dessous : celle les opérateurs telco ;
  4. enfin une menace par la périphérie : celle que porte l’internet des objets ;

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Qu’est-ce que l’incurie de la puissance publique ?

C’est sur l’incurie de la puissance publique que je conclus la partie que j’ai écrite dans « Pour en finir avec la mécroissance« . Or, on m’a récemment demandé ce qu’était vraiment l’incurie, et pourquoi parler de l’incurie de la puissance publique ?
Mon constat de l’incurie de la puissance publique, dans « Dataware et infrastructure du cloud computing », reposait sur l’abscence de participation de la puissance publique à la constitution des infrastructures du numérique réticulaire. Une absence de participation aussi bien du point de vue financier (pas d’investissement dans les data centers) que du point de vue politique (pas de politique des technologies numériques et des technologies de l’esprit).

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Dataware et économie de la contribution

Faisons un instant l’hypothèse que le web n’existe pas et nous comprendrons immédiatement que le moteur et le support d’une transformation vers une économie de la contribution manque. Cette hypothèse, nous le savons, beaucoup sont tentés de la faire.

J’aimerais donc souligner trois points préliminaires (qui sont des impératifs, des conditions nécessaires) en rapport au texte « Dataware et infrastructure du cloud computing » paru dans Pour en finir avec la mécroissance, avant d’avancer deux propositions pour que la puissance publique puisse jouer son rôle dans la mise en oeuvre d’une économie de la contribution.

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Misère des politiques économiques : tabac, alcool, jeux, essence … et internet

Chacun se souvient de la déclaration d’impuissance de François Mitterand :

« Pour le chômage, on a tout essayé »

Jean Marc Daniel rappelle à ce propos l’incapacité structurelle des économies politiques depuis des décennies :

Feu le président Mitterrand était accusé d’avoir une culture économique limitée. Lorsque, agacé, il voulait montrer que finalement il en savait autant que bien des experts, il déclarait avoir parfaitement assimilé que la politique économique se résumait en trois mots : « essence, tabac, alcool ». Il racontait en effet avoir constaté, tant comme ministre de la IVe République que comme président de la Ve, qu’après de longs développements les hauts fonctionnaires du ministère des Finances, quels que soient leur degré de connaissances économiques et leurs prétentions affichées en la matière, finissaient toujours par déclarer que la solution aux problèmes de l’heure passait par un redressement budgétaire, qui lui-même passait par une augmentation des prix de l’essence, du tabac et de l’alcool…

Dès qu’il est question de budget pour mener une politique économique, la réponse à toujours été la même depuis l’invention de l’économie politique :

En 1786, William Pitt, le futur adversaire de Napoléon qui mourut du chagrin que lui provoqua Austerlitz, demanda des conseils à Adam Smith. Ce dernier lui recommanda d’équilibrer le budget et pour ce faire d’augmenter les taxes sur le tabac, l’alcool et les transports…

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Quel dispositif critique de contribution ?

Internet offre plusieurs outils de discussion et de débat : IRC, le mail, l’instant messaging, les forums, les blogs, les wikis, les réseaux sociaux, twitter, etc.

Aucun de ces outils ne fait pour autant disparaître les autres. Chacun apporte des modalités de discussion et des usages différents.

Tous pourtant éprouvent leurs limites – une forme de passage aux limites – avec le nombre de participants et de rédacteurs : trop de participants sur l’IRC et c’est la confusion, l’instant messaging ne fonctionne de manière optimale qu’à deux, les forums souffrent de répétitions et du nombre importants de publications qui s’enchaînent, les réseaux sociaux et twitter vont au-delà du nombre de personnes que l’on peut raisonnablement suivre, les mécanismes des blogs ne sont plus efficaces au delà d’une douzaine de commentaires, etc.

Seul le wiki semble mieux à même contenir le débordement induit par le nombre des participants, même si la question se déplace au niveau de la politique de gestion des contributions en back-office.

Comment sortir de cette situation ?
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Google Moderator

En apprenant que Google avait mis a disposition Google Moderator, qui n’était jusqu’à présent utilisé qu’en interne,  j’ai tout de suite pensé que c’était une fois de plus un très bon exemple de solution web 2.0, tout en étant éclairant sur la stratégie de l’entreprise.

Ce nouveau service est simple et pratique : il suffit de créer une série (ou un thème) afin de permettre à n’importe qui de pouvoir poser une question et/ou de voter sur les questions déjà existantes. L’exemple qui est donné est celui d’une prise de parole en public où l’orateur demande à son futur auditoire, via Google Moderator,  de poser les questions auxquelles il aimerait que l’orateur réponse durant son allocution.

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Réunion Ars Industrialis du 15 Mars 2008

Voici l’enregistrement video de la séance d’aujourd’hui.

Yann Moulier Boutang et Franck Cormerais étaient les contributeurs de cette séance consacrée à « L’économie de la contribution » :

Participation et personnalisation

La participation ne peut se réduire à la personnalisation. C’est une confusion que je constate souvent.

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Comment nettoyer les écuries d’Augias ?

A propos des logiciels valorisant l’information de l’entreprise (text-mining, indexation, business intelligence, etc.), un ami me disait il y a quelques mois de cela :

« Si tu as de la merde en bas, t’auras de la merde en haut ».

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Piloter un projet avec des applications gratuites en ligne

Ok, vous avez gagné un gros projet. Maintenant il faut le commencer.
Votre esprit doit basculer dans un mode différent, vous n’êtes plus le consultant en avant vente, vous ne cherchez plus à vendre. Maintenant il faut le réaliser, c’est le temps du delivery.
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