Lire n’est pas voir

Il y a une forme de prétention de l’écriture à vouloir s’écrire phrase après phrase. Comme si chaque nouvelle phrase ajoutait quelque chose, comme s’il y avait nécessairement une progression alors que, souvent, on revient en arrière, on pratique des chemins de retour qui peuvent faire que la dixième phrase sera peut être une introduction à la première. « Une introduction a posteriori« , expression qui fait exploser la temporalité de la progression linéaire suscitée par la succession des mots. more »

24 Oct 2010, 11:05
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Derrida en embuscade

Quand il a commencé à écrire et à publier son œuvre, il est arrivé à Derrida de se confronter aux textes de ses contemporains : Ricoeur, Foucault, Levinas, Lévi-Strauss, etc.

Or Derrida a un angle d’attaque, dans son analyse critique, qui est redoutable : c’est sa réflexion sur l’écriture. Réflexion qui fait de lui un lecteur et un commentateur qui ne laisse pour ainsi dire rien passer. Il peut très bien s’engouffrer dans quelques lignes d’un texte à partir desquelles il va détricoter toutes les thèses développées par l’auteur.

C’est d’ailleurs ainsi qu’il commence à procéder avec son commentaire de l’Introduction de la géométrie de Husserl, où il s’attache à une brève allusion à l’écriture dans ce texte tardif de Husserl, à partir de laquelle il va encercler l’œuvre comme s’il arrivait à faire émerger son inconscient textuel. more »

18 Avr 2010, 4:47
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Échographies de la télévision : un dialogue de sourds ?

Relisant Échographies de la télévision, je suis frappé par le dialogue de sourds entre Bernard Stiegler et Jacques Derrida. Bien sûr, cela provient du fait que, 15 ans plus tard, on projette et on sur-interprète les propos de Stiegler à la lumière de ses autres publications dans l’intervalle.
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Derrida parle : très américain (9)

J’imagine que quiconque faisant oeuvre doit être un jour confronté à cette question qui n’en est pas vraiment une : pouvez-vous nous parler de …

Les américains ont une tournure particulière pour ce type d’interrogation : « could you please elaborate ? ».

Il faut voir le regard de Derrida quand ce type d’invite lui est adressée.

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Derrida parle : l’animal (7)

L’animal n’existe pas.

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Derrida parle : a propos de l’être (6)

Derrida rappelle comment son travail s’inscrit dans la tradition philosophique. more »

10 Mar 2007, 12:04
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Derrida parle : pas de photos (4)

Jusqu’en 1979, Derrida refuse toute publication de photographie de lui. Il évoque ici l’ensemble des raisons qui l’ont poussé à cette attitude vis à vis de son image publique.

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7 Mar 2007, 11:30
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Derrida parle : eureka (3)

Il s’est passé quelque chose lors de l’écriture des deux premiers articles de La Grammatologie en 1965. Mais quoi ?
Sans parler de révélation religieuse, il y a eu un mystère, comme si la singularité du daimôn de Derrida s’était manifestée lors de cet été 1965.
Ce daimôn peut être compris comme un dispositif technique.

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