Prolétarisation paysanne et terracide

Dominique Guillet, fondateur de Kokopelli, association qui produit et distribue des semances potagères bio de variétés anciennes, fait l’ouverture du documentaire « Solutions locales pour un désordre global » de Coline Serreau. Il va poser ce qui constitue les prémices de la thèse qui est défendue par la réalisatrice :

« Qu’est-ce que c’est la première guerre mondiale en fait ? C’est l’éradication de la paysannerie franco-germanique qui se fait massacrer au front, des millions de paysans sont morts ! »

Dominique Guillet

Puis il poursuit :

« Et donc, cette entreprise de dé-paysannerie a été parachevée par le deuxième guerre mondiale. Et viens se greffer, par dessus tout cela, la synthèse de l’amoniaque qui permet de faire des bombes et qui après permet de faire des fetilisants de synthèse. Ensuite, l’invention du gaz moutarde qui va donner quoi ? Eh bien tous les insecticides, qui sont des gaz de combats. Puis, avec le pla, Marshall de 1947, les États Unis arrivent avec leur tracteurs qui sont la suite logique des tanks.
Donc, en fait, l’agriculture occidentale est une agriculture de guerre. »

Ce propos est ensuite souligné par celui d’Ana Primavesi, ingénieur agronome, docteur, professeur en gestion des sols de l’université de Santa Maria: more »

Menaces à l’encontre du Net

Nous venons de célébrer les 40 d’internet en faisant remonter son histoire à septembre 1969, lorsque Leonard Kleinrock utilisa une connexion réseau par paquets entre deux ordinateurs.

Les 40 ans de l’histoire d’internet sont l’occasion de constater qu’il y a un certain nombre de menaces à son encontre, surtout depuis qu’une application inventée par Tim berners Lee, le web, a connu le succès que l’on sait.

Doit-on penser les dernières années que nous avons connues resteront une parenthèse dans l’histoire de l’humanité ? Une parenthèse où les bricoleurs, les chercheurs, les entrepreneurs et les amateurs se sont investis dans un no-man’s-land du numérique en réseau pour en faire un milieu technique associé. Un milieu où le modèle contributif a donné à nos sociétés un visage qui n’avait pas été prévu, planifié, et organisé.

je classe ces menaces selon les quatre types suivants :

  1. tout d’abord une menace par le haut : celle des politiques ;
  2. ensuite une menace interne, incarnée par le SaaS et le cloud computing ;
  3. puis une menace par le dessous : celle les opérateurs telco ;
  4. enfin une menace par la périphérie : celle que porte l’internet des objets ;

more »

Une certaine conception de la souveraineté s’exprime aussi dans les choix d’architecture

Dans son Post-scriptum sur les sociétés de contrôle (1990), Deleuze commence par rappeler le travail fait par Foucault qui a décrit l’avènement des sociétés de disciplinaires des 18° et 19° siècles, qui atteignent leur apogée au 20° siècle :

Elles [les sociétés disciplinaires] procèdent à l’organisation des grands milieux d’enfermement. L’individu ne cesse de passer d’un milieu clos à un autre, chacun ayant ses lois : d’abord la famille, puis l’école (« tu n’es plus dans ta famille »), puis la caserne (« tu n’es plus à l’école »), puis l’usine, de temps en temps l’hôpital, éventuellement la prison qui est le milieu d’enfermement par excellence.

more »

Le chemin neurologique de la vicariance

Parlant de la peur dans son dernier ouvrage intitulé La raison assiégée, Al Gore s’appuie sur les travaux de neurologistes pour rappeler que la peur est « programmée » dans le cerveau – notamment au niveau de l’amygdale – pour déclencher des réactions rapides.

Quand Al Gore parle de la « raison » il comprend les processus « plus subtils qui donnent la capacité de prévoir l’apparition de menaces avant qu’elles ne deviennent urgentes et de faire la différence entre celles qui sont légitimes et celles qui sont illusoires ». Contrairement aux mécanismes de la peur, le recourt à la raison nous ouvre une temporalité qui nous permet d’anticiper, c’est à dire d’évaluer, de juger et de porter un regard critique. Cependant, cette capacité à conceptualiser la menace plutôt que de se contenter de la percevoir ouvre la porte à la possibilité bien réelle de conceptualiser des menaces imaginaires.

more »

Participation et personnalisation

La participation ne peut se réduire à la personnalisation. C’est une confusion que je constate souvent.

more »

Comment nettoyer les écuries d’Augias ?

A propos des logiciels valorisant l’information de l’entreprise (text-mining, indexation, business intelligence, etc.), un ami me disait il y a quelques mois de cela :

« Si tu as de la merde en bas, t’auras de la merde en haut ».

more »

Les mutations du livre

Je crois au livre numérique – ou à l’eBook – (qui pourra également se développer sur des devices non spécifiques comme sur un iPod / iPhone).


Je crois aussi au livre imprimé à la demande.
more »

Proposition pour une nouvelle forme de capitalisme

On dit le capitalisme au bord de l’asphyxie, au seuil d’une catastrophe.

Je propose une nouvelle forme de capitalisme reposant sur le principe suivant :
Faire que les investisseurs et les clients ne soient plus ni dissociés, ni opposés.
more »

Repenser la question des droits d’auteurs

Ce sont les termes mêmes de la question des droits d’auteurs qui doivent être aujourd’hui repensés à nouveaux frais.
more »