Atelier Simondon du 6 Avril 2010

ATELIER SIMONDON : « Individuation et Technique ».

L’Atelier Simondon (ENS) organise son séminaire de recherche « Individuation
etTechnique » en collaboration avec la Maison des Sciences de l’Homme
Paris-Nord.

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La huitième séance de l’Atelier Simondon, présentée par Jean-Hugues Barthélémy
et Anne Lefebvre sur « Une pensée de l’invention » aura lieu Mardi 6 Avril de 18h
à 20h30 au 45, rue d’Ulm, dans la SALLE DES RESISTANTS (1 étage aile
droite)

Lors de cette sixième séance, Anne Lefebvre abordera avec Jean-Hugues Barthélémy
les enjeux d’une notion centrale de la pensée simondonienne : l’invention.

Search Engine Optimization & Linked data

Cela peut sembler une évidence, mais je me rends compte qu’il vaut mieux préciser l’antagonisme qu’il y a à appliquer les recettes  classiques du Search Engine Optimization dans le cadre d’une démarche d’exposition des données sur le web.

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Sur la « coopérative politique » de l’Appel du 22 mars

Daniel Cohn-Bendit a rendu public, au soir du deuxième tour des régionales 2010, son Appel du 22 mars. Ce petit texte est vraiment intéressant, contrairement à ce à quoi les partis politiques nous ont habitués (çà s’appelle la misère), aussi je propose d’en faire une lecture commentée et critique.

Daniel Cohn- Bendit (DCB) commence par souligner les succès de Génération Écologie aux deux précédentes élections (Européennes et Régionales) et place immédiatement le motif de son appel sous l’injonction à consolider le mouvement de l’écologie politique :

« … la consolidation est une nécessité absolue »

L’enjeu est de sortir le mouvement de la menace que représente une dissolution portée par les « petits intérêts particuliers », les « jeux de pouvoir » ou encore « la folle tempête des égos en compétition ».

Comment structurer le mouvement de l’écologie politique ?

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Économie sociale : l’influence modeste du catholicisme sur le mouvement coopératif et mutualiste au XIX° siècle

Le mouvement coopératif et mutualiste plonge ses racines dans les guildes, corporations et compagnonnages médiévaux, notamment lors des grands travaux autour des cathédrales. Mais  l’esprit révolutionnaire de 1789 voit d’un mauvais œil toutes ces associations, entre le citoyen et l’état, il ne veut voir aucun intermédiaire. Le Chapelier, avocat rennais qui préside l’assemblée du 4 août 1791, déclare ainsi :

« Plusieurs personnes ont cherché a recréer les corporations anéanties … Il doit sans doute être permis à tous les citoyens de s’assembler : mais il ne doit pas être permis aux citoyens de certaines professions de s’assembler pour leurs prétendus intérêt communs.

Il n’y a plus de corporation dans l’État ; il n’y a que l’intérêt particulier de chaque individu et l’intérêt général. Il n’est permis à personne d’inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation ».

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19 Mar 2010, 12:04
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Shots that changed my life(28)

Au travers des Oliviers Abbas Kiarostami, Iran, 1994

Il s’agit de la dernière séquence du film. Je me souviens encore de la première fois où j’ai vu le film, je n’arrêtais pas de me dire :

Non, il ne va pas le faire ! Il ne va pas oser !?

Et bien si, il l’a fait : un plan avec une profondeur de champ qui va jusqu’à l’horizon dans lequel on suit les deux personnages, réduits à de petits points blancs dans la campagne.

Euphorique.

11 Mar 2010, 10:40
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Les interfaces graphiques du web sémantique

Bien souvent, quand je vois les interfaces graphiques des applications du web sémantique, cela me fait penser à du Picasso.

Paradoxe : quand les données sont structurées les interfaces graphiques donnent mécaniquement une impression de dé-structuration.

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Prix et valeur de la collaboration dans le travail

Il y a une logique économique qui pervertit bien des projets menés au forfait. C’est celle qui consiste à ne pas prendre en compte la collaboration et plus généralement l’ajustement entre les différentes tâches effectuées. Il y a toujours là une forme d’incapacité à estimer le coût et la valeur d’un travail collectif.

La chose n’est pas nouvelle, et déjà Proudhon en faisait une de ses critiques du capitalisme :

« Le capitaliste, dit-on, a payé les journées des ouvriers ; pour être exact, il faut dire que le capitalisme a payé autant de fois une journée qu’il a employé d’ouvriers chaque jour, ce qui n’est point du tout la même chose. Car cette force immense qui résulte de l’union et de l’harmonie des travailleurs, de la convergence et de la simultanéité de leurs efforts, il ne l’a point payée.
Deux cents grenadiers ont en quelques heures dressé l’obélisque de Louksor sur sa base (place de la Concorde) ; suppose-t-on qu’un seul homme, en deux cents jours, en serait venu à bout ? Cependant, au compte du capitalisme, la somme des salaires eut été la même. « Qu’est-ce que la propriété ? Ed. Rivière, 1840, p. 215.

Mais si cette idée que le tout est supérieur à la somme des parties apparaît comme une évidence dès que l’on parle de travail manuel, reste qu’elle n’est pas aussi vraie dès qu’il y a « prestation intellectuelle », dès que l’on sort du simple effort musculaire. Sur un projet informatique, on sait très bien que multiplier les développeurs et les jours/homme est contre-productif.

La valeur de la collaboration a des optimums qui dépendent du type de travail à réaliser et des compétences singulières qui sont mobilisées sur le projet. Cet optimum est toujours très difficile, voire impossible, à connaître a priori. Alors on l’oublie trop facilement et l’on choisit de ne considérer que la valeur de la force de travail, qui n’est jamais la valeur travail.

Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation

Ars Industrialis vous invite à sa prochaine séance publique :

Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation
Samedi 6 mars 2010, de 14 à 17 heures
La Colline – Théâtre National,14 rue Malte Brun, 75020 Paris, Métro Gambetta (ligne 3)
entrée libre

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28 Fév 2010, 6:17
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La chasse au consommateur

Dans La baisse du crédit accordé aux offres de service j’évoquais la figure actuelle du consommateur en ces termes :

En tout cas, le consommateur prend une figure toute particulière en ce début de siècle, il est devenu le bouc émissaire : c’est de sa faute s’il ne consomme plus assez. Cela justifie de pouvoir le violenter, le torturer, le menacer, le voler … pour finir par le culpabiliser.

En effet, puisque tout passe par la relance de la consommation (partis de gauche et de droite se rejoignent là-dessus), on veut bien être gentil avec le consommateur, lui faire envie, etc. mais quand on voit que çà ne marche pas, on commence à se fâcher et à lui faire violence.

C’est que, depuis la seconde guerre mondiale le rapport entre consommation et production s’est inversé : alors que la production était au service de la consommation, le rapport s’est inversé, comme le souligne Denis Vicherat dans Post Capitalisme, imaginer l’après :

Désormais, ce sera aux consommateurs d’être au service de la consommation, et non l’inverse : « Pour sauver l’économie, il faut acheter n’importe quoi ! » disait Eisenhower après la seconde guerre mondiale. p.131

Et qui sait si, très bientôt, la célèbre scène de torture de Reservoir Dogs ne symbolisera pas la façon dont la production s’adresse au consommateur.