Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation

Ars Industrialis vous invite à sa prochaine séance publique :

Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation
Samedi 6 mars 2010, de 14 à 17 heures
La Colline – Théâtre National,14 rue Malte Brun, 75020 Paris, Métro Gambetta (ligne 3)
entrée libre


Philippe Aigrain  a été chef du secteur technique du logiciell à la Commission européenne dont les idées sont devenues emblématiques dans le militantisme pour les biens communs et contre les abus de la propriété intellectuelle, notamment avec son livre Cause commune : l’information entre bien commun et propriété (sous licence CC), devenu une référence dans la réflexion sur le sujet et auteur d’un article du dernier n°de la revue Vacarme:: « la culture en communs » – cf. http://www.vacarme.org/article1853.html – .

Jérémie Zimmermann est à l’origine du mouvement Quadrature du net, organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Elle intervient notamment dans les débats concernant la liberté d’expression, le droit d’auteur, la régulation du secteur des télécommunications ou encore le respect de la vie privée sur Internet, tant en France qu’au niveau de l’Union Européenne. Ses principaux buts sont de faire avancer l’idée qu’un internet libre et ouvert et que les modèles basés sur l’accès à la connaissance sont supérieurs à ceux basés sur le contrôle et la fermeture,de permettre aux citoyens de saisir les enjeux des processus législatifs mettant en danger les libertés individuelles sur Internet, en leur permettant de participer aux débats,de proposer une Caisse à outils permettant de s’informer, et de participer à la lutte contre les directives législatives incorrectes.

Nous débattrons avec eux des enjeux du logiciel libre du point de vue d’une économie de la contribution, dans un contexte industriel marqué par une extraordinaire croissance des technologies numériques, qui pénètrent désormais pratiquement tous les aspects de la vie quotidienne. Mais nous examinerons aussi cette question dans le souci de réfléchir aux possibilités et aux spécificités du modèle contributif dans d’autres secteurs que l’économie numérique elle-même.

Plus généralement, nous mettrons à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle le mouvement culturel, social et professionnel du logiciel libre et des creative commons constituent un précédent historique avec lequel, pour la première fois dans l’histoire industrielle, une tendance qui conduisait à ce que les processus de prolétarisation, c’est à dire de pertes de savoirs, affectant progressivement tous les acteurs de la société industrielle (producteurs, consommateurs, concepteurs, mais aussi investisseurs devenus spéculateurs), semble se renverser en une tendance contraire, où la technologie industrielle est mise au service de la reconstitution de communautés de savoirs.

C’est comme extension de ce mouvement et des nouvelles caractéristiques organisationnelles sur lesquelles il repose que le modèle du logiciel libre, qui constitue la matrice de l’économie de la contribution, annoncerait le dépassement des modèles industriels productivistes et consuméristes.

Association Ars Industrialis
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