Défaut: Éthique Politique technologies relationnelles
by Christian
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Irresponsabilité et violation
Quand on voit comment les partis politiques appréhendent les potentialités des technologies relationnelles on est en droit de s’attendre à tout – et au pire – dans le cadre de la campagne pour la prochaine élection présidentielle.
Par où l’on voit que les technologies relationnelles peuvent très bien être utilisées sans aucune technique relationnelle (une utilisation sans vergogne). On peut utiliser des technologies relationnelles pour détruire des liens et des relations.
Il y a une violation, pour reprendre le terme de Frédéric Worms ; c’est quand une relation est rompue que ce que portait la relation apparaît comme un manque ou une tragédie.
Confronté à de tels détournements et violations des techniques relationnelles (le savoir-vivre et le savoir être-ensemble), les partis politiques pourront toujours dire qu’ils n’étaient pas au courant, que le militant a agi seul, un peu comme le fait la Société Générale avec Kiervel, ou actuellement les ministres qui passent leur temps à dire qu’ils ne savaient pas ou qu’ils n’étaient pas au courant (des agissements, des circulaires, des fichiers illégaux, etc.).
Or on a les employés et les militants qu’on mérite. Et être un responsable, que ce soit en entreprise ou en politique, cela veut d’abord dire être responsable.
Et pour l’instant, c’est le parti dont les responsables fustigent le plus le web et ses dérives qui y adopte les pratiques les plus détestables.
On jugera les prétendants et leur parti sur leur discours mais aussi tout autant sur leurs pratiques : auront-ils des techniques relationnelles dans leur stratégie relative aux technologies relationnelles ou bien des techniques de violation des relations et des liens ?
Le « lectographe » pour formaliser la lecture d’une oeuvre
Quand on lit un texte, si celui-ci est un cours, un essai, bref si c’est un texte que l’on lit pour apprendre, on est confronté à des moments de compréhension qui sont divers. Je me suis demandé si l’on pouvait essayer de formaliser cette expérience de lecture en utilisant un formalisme graphique.
On remarquera toutefois :
- que cela a du sens surtout pour les livres qui nécessitent plusieurs lectures ou qui relève de la démonstration et de la pédagogie ;
- que cela n’est pas forcément évident à utiliser pour une oeuvre papier, mais que cela pourrait avoir une importance déterminante comme outil de travail et d’appréhension avec les textes numériques.
Quels sont les états qui sont intéressants à positionner sur chacune des pages de l’œuvre ? Essayons d’en donner une première liste :
- Compréhension, qui indique que l’on arrive à suivre et à comprendre l’auteur. Bien sûr on peut se tromper, ne comprendre que partiellement, voire même mécomprendre. Ce sont des variations qui pourront être introduites par la suite ;
- Adhésion (l’Accord et le Désaccord). Quand on n’est en phase avec les propos de l’auteur, ou bien quand on estime qu’il y a des erreurs. Là aussi, il peut avoir des variations si l’on considère que l’on a pas d’avis tranché, voire que l’on doute simplement ;
- etc. il y en a sûrement d’autres.
Défaut: Techniques de soi Techniques du nous technologies relationnelles
by Christian
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Des techniques relationnelles aux technologies relationnelles
L’évolution du web et le succès des réseaux sociaux ont mis en avant l’importance de ce que nous nommons d’une manière plus large les « technologies relationnelles ». Celles-ci débordent et diffèrent pourtant de ce que nous appelons les « réseaux sociaux », en nous référant aux grands noms des services en ligne que sont Facebook ou Twitter, pour ne citer que les plus populaires d’entre eux.
C’est ce débordement que je souhaiterais décrire, notamment en distinguant les techniques relationnelles des technologies relationnelles. Cette distinction pouvant être appréhendé à partir du prisme des pratiques relationnelles.
Master Mind
Quand on va chez un client pour la première fois, il arrive que l’on tombe sur une très jeune personne, avec deux à trois ans d’expérience, mais qui a toutefois une capacité de décision importante sur le dossier qui motive la rencontre.
Ces jeunes profils sont généralement très compétents techniquement sur le dossier dont ils ont la charge, mais ils sont moins expérimentés lorsqu’il s’agit de faire appel à des prestataires externes. Immanquablement, leur attitude consiste à appliquer le principe de précaution. Ils ne disent rien, ou alors le moins possible.
La discussion devient très vite difficile car, sans informations, difficile de faire une proposition. Le cahier des charges est un vague brouillon, on n’aura aucune idée du budget, on ne saura pas non plus comment est organisé le client, quelles démarches il a déjà initié, etc. more »
Pharmakon (1)
Première partie du cours de philosophie de Bernard Stiegler à d’Epineuil-le-Fleuriel :
Reprise du Séminaire Simondon « Individuation et Technique »
Le séminaire « Individuation et technique » (MSH-Paris-Nord), en partenariat avec l’Atelier Simondon (ENS Ulm), reprend bientôt ses activités. Vous en trouverez ci-dessous le programme. more »
Roms : ceux qui s’arrangent pour être innocents
Un petit mashup tiré des « Bijoux de la Castafiore » :
Thé et Dasein
Anne Fagot-Largeault, dans son cours de 2007 au Collège de France, retrace une filiation surprenante entre un des textes majeurs de la tradition philosophique occidentale et la pensée asiatique.
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Pour Tomonubu Imamichi, philosophe japonais atypique, la grande affaire de la philosophie occidentale est la représentation du monde. Et la meilleure place pour se représenter le monde, c’est de se mettre en surplomb, c’est à dire à la place de Dieu. Le Das-Im-Der-Gott-Sein, le fait d’être en Dieu, est le point de perspective de la philosophie occidentale.
Le philosophe oriental ne cherche pas tant à se représenter le monde qu’à l’exprimer, dit Imamichi. L’inspiration vient d’en bas et non d’en haut. Le sujet connaissant est dedans, immergé dans son monde. Son souci est de s’occuper de son mode proche (« to deal with »). C’est ce que souligne Okakura Kakuzo, en 1898, dans son désormais célèbre « Livre du thé » (écrit en anglais), ouvrage destiné à faire connaître la philosophie asiatique à l’occident à partir de la cérémonie du thé. Le souci de la philosophie asiatique est d’être dans le monde, et non de conquérir une perspective d’ensemble sur le cosmos.