L’éducation et le numérique
L’école est une institution de programme. A ce titre, le XX° siècle est le théâtre d’une concurrence entre les industries de programme et les institutions de programme.
Un siècle plus tard, les auteurs de L’École, le numérique et la société qui vient, font écho de l’instrumentation croissance des institutions de programme par les industries de programmes qui donnent le tempo, un tempo dicté par l’économie de marché.
Les émission de contenus ont pris le pas sur les transmissions de savoir. more »
« Tout, tout de suite » : parlons-en
“Tout, tout de suite”, prix Interallié 2011, est le dernier roman de Morgan Sportès.
J’ai beaucoup hésité à lire ce livre, puisqu’il relate ce fait divers misérable que fut ce que l’actualité a retenu sous le nom de “l’affaire du gang des barbares”; “gang” qui kidnappa un jeune homme dans la perspective d’une rançon, le séquestra pendant plusieurs semaines pour finalement le tuer.
L’incompréhension face à de tels faits divers est comparable à celle que nous avons vécu récemment avec l’affaire Mohammed Merah ; et la tentation est grande de ne pas commenter, de se taire en se drapant du respect des proches, de la dignité, etc.
L’autre élément qui force le silence est la manière dont ces faits divers sont interprétés et commentés dans les médias, par les journalistes, les experts et les hommes politiques. La sur-réactivité collective sur ce genre de fait divers de l’horreur laisse sans voix. On nous ressort les Juifs et les Arabes, puis la montée de l’intégrisme islamique. Comment en placer une dans ce torrent consensuel ? more »
Politiques synchroniques et politiques diachroniques
François Dosse utilise la métaphore du jeu d’échec pour expliquer la différence entre synchronisme et diachronisme, une des distinctions de Saussure qui sera reprise dans le structuralisme.
Il explique ainsi que le jeu de d’échec est synchronique car il n’est pas nécessaire de connaître l’ensemble des déplacements précédents pour jouer : une analyse de la situation à l’instant t suffit.
Cela ne veut pas dire pour autant que l’on ne puisse pas tenir compte des pièces jouées précédemment pour améliorer sa stratégie en cherchant à deviner les intentions de son adversaire ; c’est peut-être même cela qui fait la différence chez les bons joueurs. Mais il n’empêche que l’on peut prendre une partie en cours car le jeu d’échec ne rend pas nécessaire la mémoire des déplacements antérieurs des pièces. Ce qui fait que le jeu d’échec se prête bien à des simulations informatiques qui misent sur la puissance brute du calcul en silicium. more »
Intervention sur la lecture numérique
Un résumé d’une intervention sur la lecture numérique à la médiathèque Arthur Rimbaud d’Antony, à l’invitation de Rencontre et Débats Autrement :
Fiscalité du numérique
Les questions de fiscalité seront un des tous premiers chantiers de la prochaine majorité, et notamment en matière numérique.
Ne manquez pas le texte de Bernard Stiegler « Capables et Incapables » sur le site de Telerama, ainsi que plusieurs entretiens vidéos autour des enjeux de la campagne présidentielle (et au delà).
L’enseignement des Digital Studies
Dans un récent billet intitulé DH, Interdisciplinarity, and Curricular Incursion, Ryan Cordell témoigne de l’introduction des Digital Humanities dans les structures d’enseignement anglo-saxonnes.
Un premier refus de ses pairs pour créer le cours “Introduction to Digital Humanities” l’a amené à formaliser les raisons de ce refus initial et ce qu’il en tire aujourd’hui comme enseignement. Il présente cela en quatre points que je traduis très librement et résume ci-après. more »
Interview de Jeremy Rifkin sur la « troisième révolution industrielle »
Jeremy Rifkin, de passage au Cube, a donné l’interview suivante.
Il y reprend les thèmes qui sont les siens depuis plusieurs années et qu’il résume dans l’expression de « troisième révolution industrielle », qui est également le titre de son dernier livre.
Merci à Philippe Sarro.
Défaut: epiphylogénétique Freud Inconscient Jung rétention stiegler
by Christian
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Vers l’inconscient et en-deçà
Le coeur des questions monétaires résiderait il dans le psychique et au travers de luidans l’inconscient ? C’est en tout cas la thèse de Bernard Lietaer (« Au coeur de la monnaie : Systèmes monétaires, inconscient collectif, archétypes et tabous« , 2011, Ed. Yves Michel). Pour défendre cette thèse il s’appuie sur l’hypothèse Jungienne d’un inconscient collectif et cela fait bien évidemment question puisque, selon Freud, il n’y a pas d’inconscient collectif.