Shots that changed my life (25)
La femme des sables, Hiroshi Teshigahara, japon, 1964.
Un entomologiste profite de l’hospitalité des villageois qui vivent dans les dunes et se retrouve prisonnier avec une femme, dans une maison au fond d’un trou qui menace d’être engloutie par le sable.
C’est un film sur la condition humaine, la liberté, le travail, l’amour. Ces grands thèmes sont traités avec une grande économie de dialogues, ce qui donne toute sa valeur à la magnifique photo de Hiroshi Segawa qui montre les corps et la matière au plus près.
Tout comme le personnage est entomologiste, le cinéaste adopte un point de vue entomologiste : l’homme est filmé dans un milieu clos, comme une mouche dans un bocal.
shots that changed my life (23)
The Party, 1968, de Blake Edwards, avec Peter Sellers.
Ce film est une véritable partition de musique, une chorégraphie comique. Assurez vous de ne pas avoir envie avant de regarder l’extrait, car vous comprendrez le vrai sens de l’expression « se pisser dessus ».
On rendra également hommage au génie de Peter Sellers qui, de la seconde 6 à la seconde 14, dans un changement de regard, exprime tant de choses…
Shots that changed my life (22)
Mère et Fils, d’Alexandre Sokourov (Allemagne, Russie – 1997)
Ce fut un choc en 1997 que de voir débouler cet ovni : la rencontre de la peinture d’un Van Gogh avec le cinéma qui donne à la réalité une dimension fantomatique.
Les règles géométriques de la perception et du visuel sont en quasi-permanence modulées et déformées.
C’est le film que je connaisse qui a le mieux exprimé et représenté la mélancolie.
Shots that changed my life (21)
Le salon de Musique, Satyajit Ray, Inde 1958.
C’est un des films qui m’a le plus envouté, cela tient aussi bien au scénario, à la mise en scène, qu’à la texture de l’image qui apporte l’aura dont parlait Benjamin.
Shots that changed my life (20)
Allemagne Année zéro, Roberto Rossellini, Italie 1948.
Un enfant tente de survivre au lendemain de la guerre dans une ville en ruine. Dans cette misère, l’enfant, Edmund, fait déjà le sacrifice de soi en vivant pour les autres et tentant d’aider ce qui reste de sa famille. Mais que peut-on faire quand à 12 ans le désastre de la guerre vous tombe dessus ?
Valse avec Bachir
Je suis longtemps resté assis sur mon siège après la dernière image du film « Valse avec Bachir ». Les jambes coupées, l’esprit ailleurs, il m’aura fallu faire un effort pour sortir de ce voyage hypnotique. Une fois sorti de la salle de projection, il m’était impossible de parler, d’échanger quelque mot que ce soit.
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Shots that changed my life (19)
Planète interdite (Forbidden Planet) : Film de science fiction de Fred McLeod Wilcox, 1956, USA.
Le héros de ce film est le « data center », un data center aux proportions titanesques. Mais toute cette machinerie pour quoi ? Pour matérialiser nos pensées et notre subconscient.
Mais que ce passe-t-il quand nos démons prennent « forme » ?
Puisqu’on est dans la série « shots », je choisirai donc la scène de la visite du data center (que l’on aperçoit dans le trailer)
Sans contexte un des meilleurs film de science fiction car ayant su marier des thèmes psychanalytiques et technologiques.
Et cette musique électronique de Bebe et Louis Barron …
Lignes de temps
Le logiciel « Lignes de temps », développé à l’Institut de Recherche et d’Innovation est un appareil critique visant à spatialiser la représentation du flux temporel qu’est par définition un film.
Ceux qui ont fait du montage video reconnaîtront une interface similaire aux logiciels de montage. Mais cette similarité ne doit pas cacher que les lignes de temps affichées peuvent aller beaucoup plus loin que la simple juxtaposition de séquences.