La rationalisation
Dès que l’on touche aux questions d’innovation ou de changement dans une organisation, vous ne pouvez pas ne pas remarquer les blocages et les incohérences des individus de cette organisation (parfois de votre propre organisation).
Ce qui vous saute au visage et qui vous semble évident peut sembler faire l’objet d’un déni aussi bien individuel que collectif, et vous en venez à vous demander s’ils ne sont pas tous fous.
Dans cet extrait de 2 min, tiré du cours de philosophie du 15 novembre 2011 de Stiegler, l’explicitation de ce que les psychanalystes appellent la rationalisation devrait éclairer bon nombre de personnes qui travaillent dans les pratiques de gestion du changement et d’innovation, ce qui nous changera des sempiternels « training & communication » des programmes de « Change Management« .
« Clinamen » de Frédéric Neyrat
Le dernier livre de Frédéric Neyrat, « Clinamen. Flux, absolu et loi spirale » vient de paraître.
Voici la présentation : more »
Le stade anal de l’écriture
Faites l’expérience suivante la prochaine fois que vous irez sur le trône pour une grosse commission : prenez un livre ainsi qu’une feuille et un crayon puis, lors d’une poussée, essayez alternativement de lire et d’écrire. Vous vous rendrez compte que la lecture ne bloque pas la poussée alors que l’écriture si.
Je laisse aux spécialistes le soin de savoir si ce sont les mouvements de la main ou les neurones activés pour l’écriture qui commandent la fermeture, mais il faut savoir que l’expérience marche aussi avec une tablette numérique.
Les savoirs de l’écriture en Grèce ancienne (1)
L’espace de la publicité : ses opérateurs intellectuels dans la cité
Cette série sera constituée par quelques notes de lecture de certaines des contributions de l’ouvrage Les savoirs de l’écriture en Grèce ancienne », ouvrage collectif sous la direction de Marcel Détienne (1988, réédition 2010, ed. Presses Universitaires du Septentrion).
Je commence tout de suite avec le premier texte, celui de Marcel Détienne, « L’espace de la publicité : ses opérateurs intellectuels dans la cité ».

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De la toxicité des « big deals »
Les intégrateurs, à la différence des autres SSII, se définissent par leur capacité à prendre en charge de très gros dossiers informatiques que l’on appelle tout simplement des « Big Deals ». Toute l’attention des intégrateurs est donc focalisée sur le gain de ces affaires qui ont été historiquement le moteur de leur développement et de leur croissance.
Or — bel exemple pharmacologique — ce qui a fait la croissance des intégrateurs est, je crois, en train de devenir un vrai poison.
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Pourquoi et comment philosopher aujourd’hui ?
Voici la vidéo de l’intervention de Bernard Stiegler, le vendredi 26 Aout 2011 lors de l’université d’été de l’école de philosophie d’Épineuil le Fleuriel.
A ne pas manquer.
Tous les mêmes (on y voit rien)
On distingue plus facilement deux visages humains que deux gueules d’animaux : qui saurait distinguer la gueule d’un ours blanc de celle d’un autre ours blanc ? Il y a bien des différences, mais notre oeil ne s’est pas fait ; il faut par exemple avoir eu un chien de race « cocker » pour être capable de distinguer nettement tous les autres cockers entre-eux. Ainsi l’oeil se sera fait sur le visage de cette race de chien.
Il semble évident que tous les visages ont des traits caractéristiques qui font que nous ne les confondons pas. Pierre peut ressembler à Paul mais on distingue quand même les deux visages, et il est d’ailleurs rare de se tromper de prénom puis de s’excuser en disant « pardon, je me suis trompé de visage » : c’est toujours sur les noms que l’on veut bien se tromper, pas sur les visages. more »
Interview de Stiegler
Une interview qui date de Juin 2011, réalisée par Rencontres et Débats autrement.