Que veut dire « habiter » à l’heure du numérique ?
Pour tenter de répondre à cette question, je vais passer par les travaux de l’architecte Christopher Alexander qui a tant inspiré le monde du logiciel :
- d’abord avec son concept de pattern, qui se défini comme une configuration (ou motif) reliant une solution à un problème dans un contexte,
- puis avec son obsession pour les structures émergentes qui imposent un Design récursif dont les démarches agiles ce sont largement inspirées.
Voici la vidéo de mon intervention avec les discussions qui en ont suivies :
Interview de Kevin Kelly
Voici l’interview que j’ai pu faire de Kevin Kelly où l’on parle surtout de son livre » What Technology Wants« .
more »I know « Dactylography »
Jusqu’à aujourd’hui je n’avais jamais appris à écrire au clavier. Aucune formation suivie durant mon cursus scolaire, aucune formation pendant ma vie professionnelle non plus. Or je passe ma vie devant un clavier. Comment expliquer ça ?Forcément, je sais taper au clavier, en utilisant 6 ou 8 doigts qui se baladent et en combinant mémoire visuelle et musculaire. Mais le confinement ayant encore plus renforcé le tête à tête permanent avec l’ordinateur, couplé avec l’utilisation d’un écran externe au lieu de l’écran de l’ordinateur portable, ont progressivement rendu insupportable mon ignorance dactylographique.J’ai même eu le sentiment de m’être trahi moi-même : comment quelqu’un qui prône une forme de matérialisme et l’importance des objets techniques peut-il être passé à côté de quelque chose d’aussi énorme ? Comment ai-je pu devenir un prolétaire du clavier pendant toutes ces années ?
more »Jean Renoir et les blueprints
« Ma vie et mes films » de Jean Renoir est un petit livre précieux que j’ai relu de nombreuses fois. C’est une écriture singulière pour un homme singulier qui a fait des films singuliers.
Quelque soit le format – cinéma, livre et même interview – on ressent toujours l’émergence de la vérité la vie, comme ces plantes et fleurs urbaines qui arrivent se frayer un chemin au travers le béton et le bitume.
Dans une interview rediffusée dans le cadre d’une émission sur France Culture, on retrouve encore cette justesse :
« Une chose existe, et sa signification vient après. C’est bien pour ça que l’architecture moderne est mauvaise. C’est ma critique de l’époque moderne, qui est une époque où l’on croit au plan, au blueprint. Moi je ne crois plus au blueprint, j’ai l’impression que le plan on devrait le faire après avoir construit la maison ».
« Wicked Problems », les problèmes fourbes du Design
En 1973, le professeur de Conception et de Planification (Design) Horst Rittel (1930-1990) publie le papier « Dilemna in a general theory of planning » dans lequel il formule la notion de « wicked problems », qui pourrait se traduire en français par problèmes malicieux ou vicieux.
Ces problèmes ont ceci de malicieux qu’ils ne se prêtent pas à une résolution au sens ou l’on pourrait résoudre un problème de mathématique ou d’ingénierie simple. Pour le dire différemment, il y a déjà un problème interne dans la formulation du problème, une forme d’incomplétude et d’ouverture qui change radicalement la manière dont on peut y faire face.
more »Le bonheur au travail – Au delà du Bullshit
J’ai convoqué les travaux de David Graeber, Matthew Crawford et surtout présenté le thème le plus important qui est le processus de prolétarisation tel qu’il a été proposé par Bernard Stiegler sur la base des travaux de Marx.
Il y a quantité d’autres conférences techniques de grande qualité à voir la chaîne Youtube de Devoxx.
Thermodynamique de l’Agile
Donner à voir les tendances techniques
Un travail en cours sur lequel j’aurai l’occasion de revenir dans les prochains mois.
La question du temps dans les architectures digitales
Demain, dans vos agendas
N’y a t-il pas là un paradoxe : dans nos activités et nos projets, des comités se réunissent selon une fréquence calendaire qui est cosmique, or en quoi est-ce pertinent de se caler sur le mouvement des astres pour décider de la date et de la fréquence des réunions de ces comités ? Pourquoi caler arbitrairement un comité de pilotage tous les lundi de chaque semaine si l’activité à piloter n’en a réellement besoin que tous les 10 jours ? Et probablement que cette fréquence peut elle-même varier. Le fait qu’une réunion de comité se fasse la journée, quand le soleil brille, et pendant les heures de travail, cela chacun en comprendra la pertinence. Mais pourquoi caler ces réunions sur ce découpage du temps que représente le calendrier : la journée, la semaine, le mois, etc.? more »