Le SaaS n’a rien à voir avec l’ASP

Je reçois de plus en plus de messages d’acteurs ASP qui me demandent soit d’intervenir dans le cadre d’un événement, soit de présenter leur service sur ce blog, tout en mettant en avant le fait qu’ils font du Software as a Service (SaaS).

D’une manière générale, tout le monde veut profiter de l’intérêt et de l’engouement pour le Software as a Service. Aussi, ceux qui faisait de l’ASP (Application Service Provider) disent aujourd’hui avec une grande facilité qu’ils font du SaaS depuis longtemps.



Il y a un an, j’avais déjà évoqué des éléments de distinction entre les solutions ASP et les solutions SaaS. Voici donc quelques critères qui permettent de caractériser une solution en mode SaaS :


 
Full Web :
Le SaaS est totalement intégré dans l’environnement du web, dans son architecture et dans le respect des standards. En conséquence on accède aux services en mode SaaS par HTTP et via une URL, et bien sûr on offre toutes les APIs qui vont bien.









Économies d’échelle et outil de production :
Un acteur SaaS est de facto dans une logique industrielle d’économie d’échelle. Il doit bénéficier d’infrastructures importantes pour la production de ses services, soit les siennes s’il veut être un acteur de rang 1, soit celles d’un partenaire (par exemple Amazon) s’il est un acteur de rang 2.







Sans installation :
Aucune installation dans le système d’information et aucun accès à l’environnement desktop sur le poste de travail n’est nécessaire. Tout passe par le navigateur.








Multi-tenants :
Une seule instance du logiciel pour x clients. Ce qui signifie que l’environnement de production est mutualisé et virtualisé. Aucun hébergement dédié pour un client n’est possible. Et ce, contrairement aux solutions ASP qui disposent d’un environnement dédié pour chaque client et qui donc ne peuvent bénéficier des vertus de la mutualisation (nouveaux clients = nouvelles bases de données).






Web Analytics :
Une solution SaaS n’est viable que si elle dispose de puissants outils d’analyse et de reporting pour détecter les tendances d’utilisation et de comportement des clients. Grâce à çà, les évolutions seront plus en phase avec les pratiques des utilisateurs. Le vrai métier d’un acteur SaaS c’est de « tâter le pouls » de ses utilisateurs en quasi temps réel.






Agilité :
La conséquence de plusieurs des points précédents est qu’une solution SaaS doit faire preuve d’agilité dans l’évolution de la solution. Les développements sont incrémentaux, c’est le règne du Beta, de l’essai et de l’expérimentation permanents pour coller au plus prêts du marché et générer le plus d’innovation possible.














Au final, parmi ceux qui se revendiquent de la démarche SaaS, combien arrivent à satisfaire l’ensemble des points précédents ?

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