L’implicite et l’explicite dans les réseaux sociaux

On peut dégager deux tendances dans la constitution des réseaux sociaux. Je nomme la première explicite et la deuxième implicite.


1. Les réseaux sociaux explicites :

Ce sont ceux pour lesquels nous choisissons explicitement les éléments qui constituent le réseau. Dans cette catégorie on retrouve les LinkedIn, FaceBook, Viadeo, etc.

Le réseau social explicite est au service d’un projet personnel : retrouver des amis, faire du networking, se faire connaître, etc. Il se constitue au service d’un projet et d’un dessein. Il est là en tant que moyen d’une finalité.
Dans cette dimension explicite, les membres du réseau sont le résultat d’un investissement et d’une chasse, le réseau social est notre thesaurus relationnel, que ce soit pour retrouver des anciens camarades, avoir des autorités (people, business, universitaires) dans notre réseau, ou maintenir le contact avec des potes.

Souvent, ces réseaux sociaux explicites constituent une forme de sublimation de nos relations réelles : on se donne une image à travers la constitution d’un réseau de membres qui donne une image valorisée, plus exactement sublimée, de nous même.

2. Les réseaux sociaux implicites :
Ce sont ceux qui se constituent sur la base de notre activité réelle. On trouve ici les réseaux sociaux qui se constituent sur la base des carnets d’adresses et de la messagerie mail.  Dans cette catégorie on trouve Google, Yahoo, Plaxo (merci David), etc.
En cartographiant nos données et nos activités, ces réseaux sociaux implicites ne demandent pas le même investissement. Ils sont automatiquement déduits de notre activité numérique. Ils nous donnent une image de nos échanges plus réaliste et en un sens moins fantasmée de notre graphe social.

Complémentarité :
Ce qui change c’est donc les modalités d’alimentation des données de notre réseau social. Constitution du graphe social en fonction d’une finalité (dimension explicite) ou constitution du graphe social automatiquement à partir des carnets d’adresses.
Les deux démarches sont instructives en ce sens qu’elles nous en apprennent sur nous même : à la fois sur nos motivations avec les réseaux sociaux explicites comme sur notre activité réelle avec les réseaux sociaux implicites.
Quoiqu’il en soit, plus une personne utilise et met à jour son carnet d’adresse, plus elle appréciera les outils de réseaux sociaux implicites, car l’effort initial pour l’alimentation du réseau est négligeable. Ensuite, bien sûr, rien n’empêche de basculer dans un mode d’alimentation explicite en choisissant des membres du réseau qui n’existent pas dans la réalité de nos relations (ou en enlevant certains).

Concernant les réseaux sociaux en entreprise, il me semble à présent judicieux de choisir le mécanisme qui est le plus simple en matière d’adhésion, c’est à dire le réseau social implicite, pour lequel la pompe d’alimentation s’amorce toute seule.
C’est une évidence d’insister sur le phénomène d’alimentation des outils de réseaux sociaux, mais elle est d’importance car je me souviens que la première fois que je me suis connecté à FaceBook j’ai eu du mal à comprendre ce que cela faisait. Jusqu’au moment où je me suis dit :

« Ah mais bien sûr : il faut des contacts pour que çà marche ! »

[…] que les réseaux sociaux des individus se constituent d’un côté autour d’un réseau implicite mais qu’il se développe surtout via des rencontres autour de centres d’intérêts, […]

[…] un peu l’analyse de Christian. Facebook est partiellement basé sur les réseaux “implicites”. Les réseaux […]

[…] l’affrontement-bulle FB vs Twitter n’aura pas lieu.Reprenons un peu l’analyse de Christian. Facebook est partiellement basé sur les réseaux “implicites”. Les réseaux implicites ne […]

[…] Christian Fauré, dans un article de blog de 2007, résumait la différence entre un réseau social explicite et un réseau social implicite. […]

 

Répondre à Twitter n’est pas Facebook. A propos de bruit et de network models. | CiTiZeN L. aka Laurent Francois Annuler la réponse

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