« Business & Knowledge Manager », et post scriptum
On a bien essayé de me débaucher.
Cependant, même si je ne suis pas intéressé, certains d’entre vous le seront peut-être :
C’est pour un poste de « Business & Knowledge Manager » (c’est déjà un bel intitulé non ?) au sein de la filiale française d’un grand cabinet anglo-saxon. Il s’agit d’organiser une démarche interne de capitalisation centrée sur les forces commerciales.
Le management des connaissances sera le levier qu’il faudra activer pour permettre au cabinet de répondre plus vite et mieux aux appels d’offres et produire une meilleure littérature commerciale.
Il faut connaître le métier du consulting, avoir une expertise en management des connaissances et être expérimenté.
La rémunération semble correcte.
Je ne peux en dire plus mais je peux transmettre tout CV.
Post scriptum :
Ayez quand même la certitude que je jetterai un oeil à tous les CVs. Mais ce n’est pas la vraie raison qui me pousse à relayer cette offre d’emploi.
En effet, me dis-je, si le nombre de personnes ayant un blog font circuler, comme je le fais, des informations en rapport avec leur activité, n’assiste-t-on pas la à la deuxième vague de propagation de l’internet : vers les entreprises ? C’est une vague qui n’est pas immédiatement liée aux technologies de l’information, c’est n’est pas une interaction entre le réseau internet et celui du système d’information de l’entreprise.
Après le grand public, les entreprises se retrouvent assaillies par les pratiques développées sur le net. Toutes les fonctions de l’entreprises sont en pleine instabilité.
Dans ces entreprises, la révolution ne vient pas non plus de la concurrence ou du marché. Elle vient de l’intérieur, elle est portée par tous ceux qui, chaque matin, passent les portes d’entrée avec leur badge : les employés.
Aujourd’hui ces employés peuvent diffuser de l’information au monde entier. Chacun, à son niveau, prend conscience de la portée de voix qu’offre Internet. Ce propos a aujourd’hui une forme de banalité ; c’est pourtant une chose de le dire, mais s’en est une autre de le vivre.
S’il y a un malaise dans l’entreprise, j’ai le pressentiment que le malaise est plus présent dans celles où la proportion d’internautes est la plus élevée.
Les ressources humaines ont bien constaté les faits, et elles tentent d’y remédier en imaginant des dispositifs permettant de réveiller le désir de la participation. L’objectif est que les employés s’engagent plus dans l’activité de l’entreprise. Malgré tout, une volonté d’indépendance très forte, voire de désamour, persiste chez les employés.
Or le problème n’est pas que la participation diminue : elle ne cesse d’augmenter sur internet. Il n’y a que dans le périmètre de l’entreprise qu’il y a une crise et une défaillance de la participation.
Seules les entreprises qui ont un regard attentif aux évolutions comportementales qu’induisent les technologies relationnelles sauront muter. Mais c’est comme avec les dinosaures : les plus gros disparaîtront, incapables de s’adapter.
Accessoirement, l’idée d’écrire un post scriptum plus long que le script est une expérience intéressante.
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