La culpabilité du lecteur

La lecture, en tant qu’activité, est toujours un peu suspecte. Car le lecteur représente une forme de passivité ; il est là, immobile, comme coupé du monde, dans sa bulle.
Il ne fait rien.


Alors il prend un stylo, il souligne, il prend des notes pour atténuer la culpabilité que lui fait porter son environnement.
Celui qui écrit est moins suspect, il a une activité lui, il produit quelque chose.

Même dans les environnements numériques, il m’est souvent arrivé de constater que celui qui ne fait que lire à l’écran génère bien souvent une fréquence de clicks supérieure à celui qui navigue réellement dans les fenêtres de ses applications. Comme pour envoyer un signal d’activité à ceux qui le croiraient inactif ou improductif.

Il y a deux lieux où la situation du lecteur n’est pas culpabilisée : la bibliothèque et les transports en commun. Ce qui m’amène à penser que ces deux organisations auraient peut-être des services communs à proposer, car il y a un respect du lecteur dans ces deux lieux.

En effet, dans les transports en communs il y a un respect du lecteur car il occupe son temps de transport sans déranger, contrairement à ceux qui écoutent de la musique fort et à ceux qui imposent leurs conversations téléphoniques.

Qui plus est, c’est dans les transport en commun que je vois de nouveaux livres, que je réalise le succès de tel ou tel ouvrage. On apprend beaucoup sur l’édition et les livres dans le métro.

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