Les facéties d’Hermès
Hermès est mon dieu, je veux dire par là qu’il est le dieu qui recouvre la plupart de mes activités et mes centres d’intérêts, tout comme probablement beaucoup de lecteurs de blog.
Il est bien sûr le dieu messager, celui des communications sous toutes leurs formes ; il est également le dieu de l’écriture, celui du commerce mais aussi des brigands (consultants) et des orateurs, il est aussi celui qui invente la technique pour faire le feu (là où Prométhée avait dû le voler aux Olympiens). C’est également un dieu pastoral : celui des chemins et des troupeaux.
Inutile d’essayer de rassembler tous ses attributs derrière un seul car le personnage est éminemment protéiforme. Mais si certaines de ses attributions peuvent être partagées par d’autres divinités, il possède quelque chose d’unique, précisément en ce sens qu’il est un tissu d’oppositions que pourtant il incarne. Le personnage n’en est pas à un contradiction près, mais c’est ce qui fait sa personnalité. Cet effet ce manifeste dans la dimension comique de l’hymne homérique qui lui est consacrée.
L’hymne homérique à Hermès nous présente en effet un dieu tout à fait singulier : à peine est-il né qu’il bondit, parle, et marche déjà. C’est tout sauf un être néoténique : c’est un infans qui ne naît pas infans, il a toutes les caractéristiques de l’enfant précoce et facétieux, et c’est fort naturellement qu’on le voit partir, fuguer et faire les quatre-cent coups dès qu’il vient au monde.
Cela a été souligné, on peut voir dans l’hymne à Hermès les prémices de la comédie et du style comique et c’est assurément ce qui se dégage de la lecture de l’hymne qu’on ne peut s’empêcher de lire avec le sourire aux lèvres. more »