Les lignes directrices
En 1857, dans son traité The Elements of Drawing, John Ruskin insiste sur l’importance de saisir les lignes directrices des choses. Mais cela vaut aussi en dehors du dessin.
Ces lignes directrices ne sont pas figées en ce sens qu’elles concentrent à la fois la rétention de se qui s’est passé, l’attention à l’action présente et les protentions qui désignent le potentiel futur d’une chose.
« Le cancre pense qu’elles sont immobiles, et les dessine toutes figées ; le sage perçoit le changement ou ce qui change en elles, et les dessine ainsi – l’animal en mouvement, l’arbre en train de croître, le nuage dans sa course, la montagne en train de s’éroder.
Lorsque vous regardez une forme, essayez toujours de voir ses lignes, celles qui ont une influence sur son avenir. Ces sont des lignes terribles : assurez-vous de les saisir, même si vous manquez le reste » Ruskin.
Ruskin illustre son propos par un dessin représentant le feuillage qui pousse autour de la racine d’un pin.
Tim Inglod – qui reprend Ruskin – précise :
Jaillissant de la racine, les jeunes branchent poussent comme de l’eau qui éclabousse sous l’impact d’une pierre, avant de se ressaisir et retrouver leur orientation vers le ciel. » Ingold, Une brève histoire des lignes, p.170.
Me rappelle cette émission:
http://terreaterre.ww7.be/gilles-clement-jardinier.html
Il faut comprendre comment est orientée la croissance d’un jardin avant d’y intervenir.
Ca marche aussi pour un logiciel: comprendre ses grandes lignes directrices, dans quelles directions il peut évoluer facilement de part sa conception (dans quelle direction il « pousse »), avec de le modifier.
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