La cybernétique : quand l’ingénieur se met à penser

Avec de nouvelles formes d’inscription du symbolique, de matérialité symbolique, cette nouvelle caste qu’est l’ingénieur, va inventer, entre 1940 et 1950 aux États Unis, une nouvelle vision du monde.
Ce moment correspond à celui de la constitution de la notion d’information, comme le souligne Mathieu Triclot.

Il est important d’expliciter pourquoi la cybernétique est à la fois un mouvement qui est omniprésent dans nos pensées et dans le monde dans lequel nous vivons, tout en étant un formidable échec. La cybernétique est à la fois un mouvement sans lendemain, tout en étant malgré tout omniprésent.

En introduisant de l’information dans les machines, ce mouvement trans-disciplinaire, qui se présentait comme « la science du contrôle et de la communication », va donner naissance à ce qui est à mes yeux la discipline qu’est l’architecture des machines.

De là à vouloir plaquer le schème de l’architecture des machines sur l’architecture du cerveau, du vivant, des sociétés et des comportement, il n’y a qu’un pas malheureusement trop vite franchi.
Car si l’information est le « sang » de cette architecture des machines, la notion d’information façonnée dans ce contexte a quitté son foyer initial pour irradier avec hégémonie sur notre compréhension du monde.

En effet, rien n’est moins sûr que l’information soit la même selon le support sur lequel elle s’inscrit : circuit imprimé, transistor, cellule, cerveau, etc. Il y a autant de style d’information, et donc d’architecture, que de supports. Chaque matérialité du symbolique imposant de nouvelles contraintes.

La cybernétique est morte le jour où, entre autres, la figure de l’ingénieur est devenu majoritairement celle du polytechnicien, ce technocrate qui gouverne l’organisation mais en ayant perdu la matérialité de l’information, son contact, sa saveur.
Heureusement, l’éthique hacker et le geek nous redonnent espoir, enfin.

Pour finir, on écoutera avec plaisir l’émission Science et conscience sur France Culture, consacré à la cybernétique, autour du livre de Mathieu Triclot.

De la poule ou de l’oeuf qui défini le contenu et le contenant?
La notion de context dans la vie et une notion virtuelle car prise en charge que par les objectifs qu’elle définie.
La finalité d’une action oriente considèrable sa vision du context et de la prise en charge des variable du problème.
La Cybernétique n’entant pas la notion de symbolie comme un prériquis à la réflexio mais une matérialisation de fait et de constation qui oriente la démonstration.
Le but n’est pas une finalité de la réflexion ..

Christian : J’ai pas tout compris …

[Reply]

Il y a quelques mois j’avais rappelé cette notion dans didactice.
Il y a là la base d’une « logique de la communication » que seules les machines peuvent (sup)porter…
Machines qui ne subissent pas le poids de l’égo.
Sauf dans « 2001 odyssée de l’espace » bien sur, mais ce n’est qu’un film n’est-ce pas ? Rassurez-moi Christian. J’ai un doute.

Rappel :

“L’invention du concept de cybernétique est due au mathématicien américain Norbert Wiener (1894-1964) qui utilisa le terme de cybernétique pour la première fois en 1947 pour nommer la science traitant de la commande et de la communication chez les animaux et les machines. Dans son livre Cybernetics, or Control and Communication in the Animal and the Machine (1948), il expose les fondements de cette science moderne.
(…) Le mot «cybernétique» vient du grec kubernêtikê, terme qui désigne l’art de gouverner un navire. »

[Reply]

 

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