Réunion Ars Industrialis du 17 Mai 2008
Alain Giffard et moi-même sommes intervenus lors de cette réunion d’Ars Industrialis au théâtre de la Colline, dont voici ci-dessous l’enregistrement vidéo (merci à Caroline Stiegler) :
j’aimerais pouvoir lire cette conférence, et d’ailleurs peut-être faire partie de votre association,
je suis plasticienne, et de formation première technicienne en génie chimique
Bernard stiegler a donné une conf. à Sierre en Valais ou j’étais étudiante de master
mais votre mouvement m’interresse
catherine bolle
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[…] Prenez le temps de visionner la vidéo publié sur le site de Christian Fauré, de son intervention de samedi dernier ainsi que de celle d’Alain Giffard, tous deux présenés pr Bernard Stiegler, dans le cadre d‘Ars Industrialis. J’ai eu le plaisir d’y assister, en bonne compagnie. Immatériel, le web ? Pas du tout ! Christian nous a parlé des infrastructures, de ces gignatesques entrepôts possédés par Google, Amazon et quelques autres. Le “cloud computing”, ça ne veut pas dire que les calculs se font vraiment dans les nuages… Dommage pour la beauté de l’image. Non, de plus en plus, les données sont stockées et les calculs sont effectués dans des entrepôts où s’entassent des serveurs à perte de vue, situés de préférence dans des zones froides, et même là ça coûte cher de refroidir tout ce monde là. Si vous voulez voir à quoi ça ressemble, il y a des photos ici. Certaines entreprises basculent en mode SAAS (Software As A Service), et réduisent drastiquement leurs coûts informatiques. Faut-il qu’une application tourne sur mon serveur ? Si elle tourne ailleurs, “on the cloud”, mais que j’accède au service dont j’ai besoin, sans devoir me préoccuper d’implémentation, de maintenance, de m’assurer que j’ai bien la dernière version ? Christian cite la métaphore utilisée par Nicholas Carr dans son livre “the big switch” : lorsque chaque entreprise produisait encore elle-même son électricité, la perspective de se séparer de son outil de production d’électricité pour s’abonner à un fournisseur d’électricité a semblé très dangereuse. Il considère que les responsables des systèmes d’information vivent aujourd’hui la même inquiétude : “Comment, me dessaisir des solutions installées chez moi ? devenir dépendant ?” Christian interroge cependant la métatphore : peut-on tout à fait mettre sur le même plan les données et leur traitement, et l’électricité ? Et il rappelle cette saisissante définition que donne Gilbert Simondon, pour qui la technologie, c’est “l’inscription du symbolique dans la matière” Et savoir où et comment se stocke et se traite le symbolique, ce n’est pas trivial… Bon, si je vous résume tout, vous n’irez plus voir la vidéo, et ce serait bien dommage…Car vous rateriez aussi le très bel exposé d’Alain Giffard, intitulé “Lecture numérique, lectures industrielles : contrôle de l’attention et catastrophe cognitive“. Vous croyez que vous lisez, là ? La petite minorité d’entre vous qui a poursuivi sa lecture jusqu’ici, au delà des trois première lignes et d’un survol des liens ? En êtes-vous sûr ? En réalité, vous êtes en train de faire de la pré-lecture, de balayer ce texte pour juger rapidement de son intérêt (alors, c’est pas si mal, non ?), et décider ensuite si oui ou non vous le lirez tranquillement plus tard, quand vous aurez le temps. Tapez, nous dit aussi Alain Giffard, le mot “reader” dans Google image. Vous vous attendez peut-être à voir des photos de gens assis confortablement, lisant un livre ou un journal ? Ou de gens concentrés sur leur lecture dans une bibliothèque, ou d’autres à plat ventre sur des pelouses, absorbés par la lecture d’un roman ? Pas du tout. Tapez “reader”, et vous obtiendrez en majorité des photos de machines, de “machines à lire”. Vous avez dit lectures industrielles ? […]
Effectivement merci pour ce compte rendu. J’avoue avoir découvert l’enjeu et la dimension fortement « industrielle » des datacenters dans cet exposé, chose que je n’avais pas entrevu auparavant dans cette dimension. Finalement donc, l’informatique revient vers un hardware caché (le datacenter) alors meme qu’on le pensait doublement disparu, après IBM et après le PC internetisé. L’enjeu est effectivement de taille et il est effectivement assez surprenant de se rendre compte à quel point les « pouvoirs publics » n’ont pas encore entrevu l’intérêt de l’investissement, de la prise de position polique (en tant que politique industrielle). Je relisais aussi un ancien article où tu posais la question « pourquoi EDF n’investi pas dans les datacenters ». La chose parait effectivement assez évident, surtout aussi après ce parallèle fait dans ta présentation entre « electricité » et « data computing ».
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Cela me semble d’être pas vraiment adéquate d’écrire ici, mais à cause de mon intérêt augmenté incroyablement les derniers jours, car j’ai entendu la première fois, qu’il y a déjà un projet qui s’occupe exactement des thèmes auquelles je suis intéressé depuis longtemps, je voulais demander si la page de ‘Ars Industrialis’ va être online bientôt – et où il y a des informations sur votre groupe sinon…
Meilleures salutations,
Christian
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Une courte intervention de Bernard Stiegler sera diffusée sur Canal+ dans l’émission “le Mensomadaire” spécial catastrophes le 19 septembre à 23h52.
Une autre partie de l’interview sera mise en ligne. Je vous enverrai le lien.
Rediffusions sur Canal+ Cinéma le Mardi 23 Septembre à 20h20
Le mercredi 24 septembre à minuit
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[…] 18 mai 2008, Christian Fauré mettait en ligne la vidéo de son intervention lors d’un séminaire de l’association Ars Industrialis, et alors seulement ce jour, j’ai compris que j’avais été endormi par Google toutes […]
Merci pour cette intéressante conférence. En avez-vous une version écrite en ligne ?
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