SAAS & SAAP sont dans un bateau

Lisant une note d’Aurélien Pelletier, je m’aperçois que les acteurs du logiciel d’entreprise tentent de s’offrir une cure de jeunesse en mettant du Web 2.0 et du REST dans leurs discours marketing.

C’est un peu moins vrai dans leur code et leur architecture.

Dans le secteur informatique, c’est de plus en plus le dernier arrivé qui est le premier. Et comme les cycles technologiques vont en s’accélérant, le turn-over des leaders technologiques ne ralenti pas.

Mais comment pourrait-il en être autrement ? Comment changer l’architecture de ses produits alors qu’elle est instanciée dans des milliers d’entreprises, et parfois dans des environnements très différents ?

L’historique et les succès du passé ont une fâcheuse tendance à « plomber » la capacité d’innovation des grands acteurs du logiciel d’entreprise.

Ils peuvent avoir des Labs très performants mais le passage du Lab à la commercialisation n’est pas un long fleuve tranquille, puisqu’il faut :

  • former toutes les équipes commerciales et techniques
  • revoir la politique de prix.
  • convaincre les clients et les partenaires de se mettre à jour
  • renouveler le discours marketing

Le renouvellement du discours marketing est généralement le premier signal, car c’est celui qui coûte le moins cher, mais :

  • chaque nouveau discours marketing n’est pas nécessairement suivi de l’accompagnement nécessaire. Ainsi chacun en arrive à se dire :

« attendons de voir si çà débouche vraiment sur quelque chose »

  • Il m’est ainsi arrivé de discuter avec le responsable d’un éditeur de logiciel qui ne savait plus comment s’appelait son produit tellement il avait changé de nom par le passé.

Le principal frein actuel dans l’évolution du marché logiciel ce sont les instantiations (installations) du logiciel, c’est à dire le logiciel comme produit (SAAP)

Forcément les logiciels en SAAS (software as a service) déboulent en force, car ils ne sont installés qu’une seule fois. Certes, actuellement ils sont moins complets en fonctionnalités, mais ils évoluent beaucoup plus vite.

Peut être ceux qui font du SAAS considérent-ils le logiciel legacy, au travers toutes ses installations et mises en oeuvre, comme une dégénérescence numérique.

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