Positionnement du web sémantique et du web 2.0

Les vieux démons du management des connaissances

La plupart des projets mettant en oeuvre les normes du web sémantique prennent généralement un domaine de connaissance circonscrit et créent un modèle complexe pour adresser axiomatiquement l’ensemble des connaissances du domaine. C’est la vieille tentation des systèmes experts. Cette tentation totalisante est destructrice ; j’y ai vu les meilleurs s’y épuiser, un vrai gâchis.

Re-positionner le web sémantique

Il faut résolument prendre les choses à l’envers pour introduire le web sémantique :

  • ne cherchez surtout pas à mettre en oeuvre ces normes sur un périmètre circonscrit, et plus précisément sur un domaine de connaissances.
  • il ne faut pas chercher une base réduite, mais au contraire une base la plus large et la plus étendue possible.

Des deux propositions précédentes on peut en déduire que ce n’est pas des connaissances pointues qu’il faut modéliser, mais des pratiques, et même des pratiques de base.
Enfin :

  • laissez tomber la partie logique (OWL) dans un premier temps, il sera toujours temps de faire des calculs logiques si vos données RDF rendent un premier service.

Web sémantique et web 2.0

Tout ceci me permet de clarifier la différence entre web sémantique et web 2 :

  • le web sémantique a les bons outils mais les utilise très mal : il modélise des connaissances pointues alors qu’il faudrait modéliser des pratiques courantes (souvenez vous de l’article fondateur de Tim Berners-Lee, il n’y est jamais dit qu’il faille nécessairement s’attacher à modéliser des connaissances pointues)
  • le web 2.0 travaille précisément sur des pratiques courantes, voire même de masse. Il se moque du questionnement sur les théories de la connaissances et le management des connaissances. La conséquence en est aussi qu’il se restreint aux interfaces et à l’ergonomie, car il délaisse la question de l’architecture et de la structure de l’information.

Le web sémantique et le web 2.0, ne s’opposent pas, il doivent composer.
L’un est une tendance technique, l’autre une mouvance pratique.

Un exemple

La où je verrais bien composer les deux c’est tout naturellement dans un système de gestion des messages électroniques, le Mail quoi. Un des projets les plus intéressants qui me revienne en mémoire est le projet haystack client. Malheureusement il ne donne plus signe de vie depuis bientôt deux ans.
Mais il y a en a d’autres : SKOS, SIOC, …

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