6 Fév 2013, 9:23
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Merveilleux documentaire sur Fabienne Verdier

verdier

Suite au commentaire de Chug dans « Je suis un spiritualo-Matérialiste« , j’ai regardé le documentaire diffusé sur France 5, dans la série Empreintes,  consacré à l’artiste-peintre-caligraphe Fabienne Verdier.

Quel bonheur ! Arrêtez tout et profitez des 2 jours qu’il reste pour le visionner en ligne.

[Update] Merci à Julien qui nous indique que le documentaire est visible sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=NhyoBOi6AZ0

Le polyptype réalisé suite au tsunami de 2011 au Japon (aperçu vidéo), qui fait d’ailleurs écho à la grande vague d’Hokusai m’a coupé le souffle.

 

Bienheureux de voir que le plaisir est partage….j’espere que vous avez, ou que vous trouverez un art (martial intene, ou toute autre forme d’art tout court) qui permettra de reveller et de « cultiver » votre souffle…une voie vers le « sans forme », sans la technique 😉

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Tiens donc, pourquoi « sans la technique »? Ce documentaire ne parle que de ça : technique calligraphique et le dispositif technique qu’elle a inventé pour manier ses énormes pinceaux.

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Vu in extremis : ouf !! 🙂

Technique yes ; but very light and handmade technique with no sophistication 😉 How powerful it is ; and what such a wonderful result … …

Gratefuly Chug and Christian for this so nice information …

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C’etait en premier lieu un clin d’oeil, car indirectement c’est grace a vous que j’essaie de m’interesser a la « technique » en philosophie, et que je suis avec grand plaisir depuis 2/3 ans les cours de Stiegler sur Pharmakon.fr.

Ensuite, c’etait aussi par povocation car peut-etre je redoutais cette reponse. Il me semble que justement le coeur du documentaire n’est pas sur la technique, mais sur le souffle (le Qi) et le chemin pour laisser se souffle s’exprimer pleinement (le « non-agir », le wuwei Taoiste)…ce qui me semble bien different.
Je ne dis pas cela pour nier le fait que l’on est tous plonge dans un systeme technique, cela fait partie de notre condition d’humain et j’ai rien a redire la dessus. Et je ne voudrais projetter mes propres interets
sur le travail de Fabienne Verdier, mais il me semble que son temoignage parle plus de ce « non-agir », de cette voie du retour, de la forme sans forme qui est tres eloigne d’un geste que je qualifierai de « technique » (en ecrivant cela, je me dis que je trompe surement sur ce que recouvre ce terme « technique »).

Aujourd’hui j’ai lu cet extrait qui me conforte dans cette idee

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(oups, j’ai glisse)

 »
Garder l’esprit vaste et neuf de l’enfant.

Etre nuage-et-eau, disent les vieux chinois.
Se débarrasser des effets
desséchants et inféconds de la raison.
Se déconditionner de la conscience.
Hébétée presque devant la beauté du monde.
 »
Fabienne Verdier

ou pour reprendre un classique du Tchouang-Tseu, l’hygiene du boucher:

« Le cuisinier Ting etait en train de depecer un boeuf pour le prince Wen-houei. il empoignait l’animal, il le poussait de l’epaule, et les pieds rivaient au sol il le maintenait des genou. Il enfoncait son couteau avec un tel rythme musical, qu’il rejoignait parfaitement celui des celebres musiques qu’on joue pendant la danse des « bosquet des muriers » et « le rendez-vous des tetes aux plumages

– Bravo, s’ecrit le prince, mais comment ton art peut il atteindre un tel degree
Alors le boucher depose son couteau et dis
– Prince, ce qui m’interesse, ce n’est pas tant l’habilete technique que l’etre intime des choses. Au debut de ma carriere je ne voyais que le boeuf. Apres 3 ans d’exercices, je ne voyais plus le boeuf, maintenant c’est mon esprit qui opere plus que mes yeux. Mes sens n’interviennent plus. L’esprit agit comme il l’entend et suit de lui-meme les lineaments du boeufs. Lorsque ma lame tranche et separe, elle suit les fentes et les interstices qui se presentent, ne touchant ni aux veines ni aux tendons, ni a l’enveloppe des os ni bien entendu a l’os lui-meme. Les bons cuisiniers doivent changer de couteau chaque annee parce qu’ils taillent dans la chair. Le commun des cuisinier en change tous les mois parce qu’il charcute au petit bonheur. Moi, apres 19 ans de bons et loyaux services, mon couteau est comme neuf. Je sais deceler les interstices…quand je rencontre une articulation, je repere l’endroit difficile, je le fixe du regard et je retiens mon souffle, fixe mes regards et opere lentement. Je manie tres doucement mon couteau et les jointures se separent aussi essaiement que de la terre qui tombe sur le sol.
Mon couteau a la main, je me redresse, je regarde autour de moi, amuse et satisfait. Apres avoir nettoye la lame, je la remets au fourreau. »

[Reply]

Oui mais pour moi la technique ce n’est pas que des machines et des objets techniques.
Il y a une technique du souffle , une technique du corps ( que nous avons appelé technique de soi à Ars Industrialis).
En tout cas merci pour ces commentaires !

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Vous pouvez revoir le documentaire sur Youtube et l’enregistrer :
http://www.youtube.com/watch?v=NhyoBOi6AZ0

[Reply]

 

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